Un spectre guette les jeunes promoteurs optant pour la création d'une micro-entreprise dans le cadre du dispositif Ansej : la banqueroute. L'aventure paraît, à première vue, pernicieuse. Cependant, lorsqu'on s'y jette de plain-pied, les choses paraissent tout autre. Les jeunes promoteurs ayant monté leurs entreprises sont en effet protégés par le fameux Fonds de garantie des crédits. «Les jeunes n'ont rien à craindre du moment que ce Fonds, mis en place dès l'élaboration du dispositif, les protège d'une éventuelle faillite. Ils ne remboursent donc aucun sou», a indiqué le directeur général de l'Ansej. Néanmoins, M.Mebarek a précisé que cela est valable à une seule condition: «que la banqueroute soit due à des raisons relatives au marché. C'est-à-dire que le produit confectionné n'ait pas connu de «succès» auprès des consommateurs». Il ajoute: «Dans ce cas de figure, la banque reprend l'équipement et le revend. Le reste du remboursement sera effectué par le Fonds de garantie des crédits». Néanmoins, avant de procéder à de telles mesures, la banque devra tout d'abord entamer une procédure judiciaire. Le directeur général de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes, M.Abdelghani Mebarek, a rappelé que ce Fonds a été mis en place par l'Ansej dans le but de garantir les risques des crédits accordés par les banques aux promoteurs. Les adhérents au Fonds sont d'une part, les banques qui cotisent à hauteur de leurs engagements en termes de crédits octroyés aux microentreprises et d'autre part, les microentreprises ayant opté pour la formule de financement triangulaire. Il convient de souligner en outre que les échéances de paiement des cotisations correspondent aux échéances du crédit bancaire. «Le taux de cotisation pour chaque échéance est de 0,35% du principal qui reste à courir».