Lors de la réunion consacrée à l'examen du projet de Plan national de relance socio-économique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé à «s'attaquer avec fermeté, à l'argent sale dont les détenteurs veulent entraver l'opération de changement radical, amorcée le 12 décembre dernier», a précisé le communiqué de la présidence de la République sanctionnant les travaux de cette réunion. Cette déclaration sonne comme une urgence politique de taille, cela pourrait s'expliquer comme une démarche relevant des défis qui se dressent au pays dans la perspective de relancer l'économie et mettre en branle le Plan national de relance socio-économique en question. La déclaration fait allusion d'une manière claire et limpide aux forces de l'argent sale visant ceux qui «veulent entraver l'opération de changement radical» comme cela a été rappelé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il est clair que les forces centrifuges avec leur caractère oligarchique mettent les bâtons dans les roues pour empêcher le pays d'aller de l'avant et sortir de sa crise socio-économique et politique dans laquelle il est plongé depuis deux années maintenant. L'Etat et ses institutions font face depuis la démission du président Bouteflika et les symboles de son régime à une véritable résistance pour enclencher la dynamique politique et économique. Et comme la finance constitue le nerf de tout fonctionnement institutionnel et politique de l'Etat, cela doit être conçu comme élément de sauvegarde des équilibres régentant ledit Etat et ses institutions. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune semble décidé à en aller vers une situation consistant l'assainissement de ce volet crucial qui a trait à l'argent sale dont dispose l'oligarchie qui a mis le pays dans une situation de banqueroute économique et financière en recourant à la pratique de la prédation et corruption qui ont siphonné le Trésor public en le mettant dans une posture de crise et de déséquilibre drastique. Le changement escompté ayant pris le caractère politique et institutionnel via le lancement des chantiers inhérents à la réforme de l'Etat et à la révision de la Constitution, il semble maintenant que la priorité est celle qui consiste en la récupération de l'argent volé et détourné par la bande des oligarques qui faisait et défaisait les choses durant l'ère du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Certes, s'attaquer «avec fermeté, à l'argent sale dont les détenteurs veulent entraver l'opération de changement radical», n'est pas une chose facile ni reluisante. Mais cela exige une volonté politique ferme pour en découdre avec ces forces centrifuges qui ont une «marge» de manoeuvre dans l'objectif de faire saborder le processus politique en cours et les défis de la relance socio-économique. L'Algérie fait face à plusieurs enjeux, parmi eux, il y a l'affaire de la récupération de son argent détourné par une bande d'oligarques et de mafieux. Les forces vives doivent s'atteler à favoriser les volontés nationales et s'inscrire dans ce processus salvateur mais aussi déterminer le cap susceptible de faire adhérer la majorité dans ce processus salutaire dans le but de rétablir la stabilité du pays et lui permettre de connaître le décollage économique et social dont le pays a besoin avec acuité. La récupération de l'argent sale est une mesure qui nécessite le courage politique et une démarche étudiée en utilisant les moyens idoines en faveur de nos intérêts pour faire aboutir cet objectif y compris avec nos partenaires de l'étranger. Mais le front interne est plus que jamais exigé si on veut que ce défi soit réalisé et concrétisé. Il faut engager des procédures judiciaires suivis de dossiers et de documents bien étayés pour consolider cette bataille diplomatique qui consiste en la récupération de l'argent détourné par l'oligarchie et ses sbires. Sans la volonté politique et la détermination des forces vives de la nation, il serait difficile de combattre les forces centrifuges dont le rôle nuisible est toujours omniprésent.