Les hydrocarbures sont un secteur clé de l'économie nationale, sa colonne vertébrale. Les objectifs sont clairs: faire de Sonatrach une entreprise pétrolière mondiale majeure, attirer les investisseurs étrangers...Une mission que Abdelmadjid Attar compte mener à bon port. Il enchaîne plateaux de télé, radio, interviews, dans ce qui ressemble à une stratégie de communication millimétrée, huilée à la perfection. Cette fois-ci, il passe à une autre étape. Du con-cret. Du lourd. Il s'agit de partenariat avec un des leaders du marché pétrolier mondial: l'Arabie saoudite. Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a reçu, mardi dernier, à Alger, au siège de son département ministériel l'ambassadeur de l'Arabie saoudite en Algérie, Abdelaziz Ben Ibrahim Hamad El Omairini, avec lequel il a examiné les opportunités de partenariat et d'investissements dans le domaine de l'industrie énergétique, a indiqué un communiqué du ministère. Le Royaume wahhabite joue un rôle de premier plan dans la stabilisation du marché pétrolier, au sein de l'alliance Opep-non Opep. Ce n'est un secret pour personne. Le successeur de Mohamed Arkab l'a mis en exergue. L'ambassadeur saoudien a, de son côté, souligné «le rôle important et les efforts déployés par notre pays, l'Algérie, en sa qualité de président de la Conférence de l'Opep, visant à réussir le dialogue eu sein de l'Opep, pour la stabilisation du marché pétrolier». C'est en effet, lors d'un sommet informel de l'Opep, qui s'est tenu à Alger, le 28 septembre 2016, en marge du 15ème Forum international de l'énergie, qu'un accord qualifié, unanimement, d'historique par les médias et les experts internationaux, a été conclu pour mettre fin à la dégringolade des prix du pétrole. Il a servi de socle à la signature, le 10 décembre 2016, de la Déclaration de coopération (DoC) entre l'Opep et ses partenaires. Un outil qui permet aujourd'hui de répondre efficacement à l'impact de Covid-19 sur le marché pétrolier. Porté à bout de bras par l'Algérie, il a été salué le 9 juin sur les plateaux de la TV nationale, par le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, qui a mis en exergue son rôle «exceptionnel» non seulement quant au volume de production pétrolière, mais de par son poids politique et sa capacité à rapprocher les vues des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep +). C'est dans la foulée de ces acquis que l'Arabie saoudite et l'Algérie comptent élargir leur champ de coopération. Les deux parties ont exprimé leur volonté d'explorer les opportunités de partenariat, d'investissements et de partage d'expériences sur toute la chaîne de l'industrie énergétique. La pétrochimie et le domaine du dessalement d'eau de mer, au regard de l'expérience avérée de la partie saoudienne dans ces domaines, occupent une place de choix.