La rencontre gouvernement-walis qui s'est tenue, hier, au Palais des nations, en présence du président de la République Abdelmadjid Tebboune, était l'occasion pour aborder la situation politique du pays et pointer du doigt les ennemis de l'Algérie qui obéissent à un agenda et un complot pour déstabiliser le pays. C'est pour la première fois que Abdelmadjid Tebboune a recours à un ton aussi ferme et menaçant à l'adresse de ceux qui veulent créer une situation de troubles et de déstabilisation du pays. Le président de la République a assisté à la deuxième rencontre gouvernement-walis dans le cadre de «l'évaluation de la mise en oeuvre des orientations et les recommandations» qui ont été arrêtées lors de la rencontre précédente, tenue durant le mois de février passé. Cette rencontre, qui s'intéresse aux préoccupations directes des citoyens, a permis au président de la République Abdelmadjid Tebboune de revenir sur les tentatives de la «issaba» et ses alliés qui «visent à déstabiliser le pays et le faire revenir à l'époque où ils faisaient et ils défaisaient tout sur le plan politique et de gestion de l'Etat», pour le président de la République, cette période qu'ils «croient qu'il est possible de la réhabiliter, je leur dis que le train à démarré et il ne s'arrêtera jamais et il ne fera pas marche arrière», a-t-il signifié. Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que les provocateurs qui sont en train de présenter l'Algérie comme un pays traversant une crise grave « doivent comprendre que nous n'allons pas badiner avec la stabilité du pays et les intérêts de nos citoyens. Nous serons implacables avec ces groupuscules et la «issaba» qui utilise les moyens les plus vils pour salir l'image de l'Algérie et cibler la stabilité du pays à travers des complots qui sont avérés et prouvés», et d'ajouter: «Ces complots sont établis et les enquêtes ont connu des avancées qui ont démontré la terrible entreprise de la «Issaba» qui manipule certains pour ne pas permettre à la nouvelle Algérie d'aller dans un changement pacifique et radical», a-t-il souligné. La détermination du président de la République s'est exprimée par sa démarche directe et ferme à l'adresse aussi des walis et les responsables des collectivités locales. Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune était très exigeant et catégorique par rapport à l'évaluation de ce qui a été décidé en termes de recommandations lors de la rencontre précédente entre le gouvernement et les walis. À ce propos, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que «la dernière rencontre avait déterminé 130 recommandations dans la perspective d'asseoir les jalons de la justice sociale et pour bannir les inégalités et la lutte contre la corruption. Nous sommes réunis aujourd'hui ici pour évaluer ce qui a été fait et ce qui n'a pas été fait et déterminer la responsabilité de tout un chacun par rapport à ces recommandations surtout en ce qui concerne les mesures envers les zones d'ombre et les engagements des pouvoirs publics à l'égard des citoyens à l'aune de la crise sanitaire majeure qui frappe le monde en général et l'Algérie en particulier». Et d'ajouter: «Parmi les recommandations dont les walis sont appelés à mettre en oeuvre, c'est de répondre aux attentes des citoyens et d'aider la société civile et le mouvement associatif pour qu'ils puissent participer dans le développement du pays et sa défense à travers leur implication dans la construction de l'Algérie nouvelle», a-t-il insisté. Dans ce registre, le président de la République a été très ferme avec les walis et les représentants des collectivités locales sur des mesures prises par le gouvernement et qui connaisse des retards dans leur application. Dans ce sens, le président Abdelmadjid Tebboune a souligné qu'«il n'est pas normal que le gouvernement décide de donner des primes et des allocations et que ces primes n'atterrissent pas chez les citoyens concernés par cette mesure. Je ne comprends pas que cette mesure soit retardée pendant trois mois pour qu'elle puisse connaître son chemin vers les citoyens. Je ne tolérerai pas cette gestion et cette situation», et d'ajouter «nos médecins souffrent en faisant face à la pandémie de coronavirus à travers leur mobilisation héroïque alors que la prime de 40 000 dinars enregistre un retard de 4 mois et elle n'a pas encore été libérée pour le compte des de l'armée blanche», a-t-il tonné. Dans ce sillage, le président Abdelmadjid Tebboune n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour signifier aux walis et les représentants des collectivités locales d'agir selon ce que la loi exige autrement «je suis obligé de prendre des mesures qui s'imposent comme cela a été fait avec certains responsables qui ont failli dans leur mission sur le dossier des zones d'ombre», a-t-il précisé. Le président de la République s'est dit convaincu que « l'Algérie fait face à des tentatives orchestrées pas les résidus de la «issaba» qui espère revenir aux commandes. Mais je leur dis, c'est un rêve, cela ne se réalisera jamais. Le peuple ne vous suivra plus et il est conscient du complot et du plan ourdi par des groupuscules de l'intérieur en relation avec des forces occultes de l'extérieur», a-t-il conclu.