En étroite adéquation avec les recommandations issues de la Conférence nationale pour la relance économique, la visite du ministre du Commerce, Kamel Rezig, dans la wilaya de Tindouf, marque le début d'une dynamique orientée vers la conquête du marché africain. Dans ce sens, Kamel Rezig, a tenu à rappeler que «le gouvernement fonde de larges espoirs sur la conquête commerciale du marché africain via les postes frontaliers». Conquérir commercialement ce marché requiert des préparatifs de tous les secteurs, notamment ceux du commerce, des finances, des transports et les douanes».Un domaine longtemps laissé en jachère, par l'exercice d'un pouvoir jacobin, ou la décentralisation des activités et l'ouverture sur les opportunités de diversification de l'économie nationale, n'étaient que l'objet d'annonces par l'ancien régime, ce qui explique l'absence aujourd'hui de tous les outils logistiques et juridiques pour générer une synergie à même de répondre aux ambitions des operateurs économiques, et par la même, ouvrir des fronts de déploiement de l'investissement, aptes à impacter positivement le secteur de l'exportation. À cet effet, le ministre du Commerce est longuement revenu sur l'ouverture du poste frontalier terrestre algéro-mauritanien Mostefa Benboulaid, indiquant que ce dernier représente « un signe à l'adresse des opérateurs économiques pour exporter leurs produits vers la Mauritanie et les pays de l'Afrique de l'Ouest». Il y a lieu de mentionner qu'un travail considérable avait été entamé ces dernières années, pour promouvoir les produits algériens sur les marchés africains, à travers plusieurs opérations d'exportation, qui ont eu un écho favorable. Cependant toute la problématique réside dans le renforcement de cet axe, qui nécessite, selon les experts, une réforme profonde, notamment dans les modalités et les délais de concrétisation des opérations. Il s‘agit de remédier au problème des lenteurs administratives et bancaires, qui continuent d'affecter de manière néfaste la fluidité des opérations et leur compétitivité, constituant une entrave à la réalisation de l'objectif ultime qui est celui d'arriver à pénétrer le marché africain avec des produits de qualité, des volumes d'exploration conséquents et réguliers, et atteindre une pérennité de l'activité transfrontalière. Dans ce contexte et afin de mettre à la disposition des opérateurs, un aiguillage juridique à même de leur conférer davantage de liberté d'action, le ministre a précisé que «la question a été tranchée concernant l'établissement du registre du commerce à l'export, en plus de l'ouverture d'un registre du commerce de troc et du registre du commerce ambulant. C'est un acquis économique ouvrant droit à la population nomade de se déplacer aisément dans les zones d'ombre», soulignant que « son département oeuvrera avec les autorités de la wilaya de Tindouf à institutionnaliser la manifestation économique «El-Mouggar», tout en permettant à la Société algérienne des foires et exportations (Safex) d'entrer de plain-pied dans le commerce de troc et l'exportation».Sur un autre plan, le ministre du Commerce s'est penché sur l'activation du Fonds de péréquation de transport dans le Sud; le ministre a fait savoir qu' «une commission à été chargée de la révision de ce fonds en vue de le rendre plus profitable pour la population, en terme de remboursements des produits éligibles». Pour sa part, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï a mis en avant l'importance de concrétiser les orientation issues du Conseil des ministres pour la création de zones franches au niveau des wilayas de Tamanrasset, Illizi, Adrar et Tindouf, précisant que «son département oeuvre actuellement à l'organisation des systèmes de soutien prôné par l'Etat pour assurer la disponibilité des produits nécessaires au citoyen».