36 personnes sont sous les verrous pour avoir fait fuiter les sujets du baccalauréat. En effet, si cet examen s'est déroulé, cette année, sans encombre grâce aux mesures radicales prises, cela n'a pas empêché certains d'essayer de jouer aux apprentis sorciers. Les 5 jours de cet examen national ont été «ponctués» par les arrestations de personnes ayant tenté de diffuser les sujets de l'examen. Une quarantaine de personnes ont été arrêtées durant ces 5 jours. Des peines d'emprisonnement d'1 à 2 ans et des amendes de 50 000 à 500 000 DA ont été infligés à leur encontre. L'Etat a frappé fort! Rien que durant la journée de mercredi dernier, neuf personnes ont été envoyées au trou. «Plusieurs juridictions ont prononcé, des peines d'emprisonnement à l'encontre de neuf individus ayant atteint l'âge de la majorité pénale pour des faits liés à la diffusion des sujets de l'examen du baccalauréat ou des corrigés à travers l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC)», indique le ministère de la Justice, dans un communiqué. Les prévenus ont été poursuivis conformément aux procédures de comparution immédiate, a précisé la même source. Dans ce cadre, le tribunal de Batna a condamné le mis en cause répondant aux initiales M.A à une peine de 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500 000 DA avec mandat de dépôt. Le tribunal de Tébessa a condamné le prévenu répondant aux initiales A. H. à une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA avec mandat de dépôt. Au tribunal de Aïn Ouessara (Djelfa), le prévenu Dj. A. A. a été condamné à une peine de un an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA, avec mandat de dépôt. Même peine infligée par le tribunal de Hassi Bahbah aux mis en cause répondant aux initiales Kh. M. A. H. S. Le tribunal de Mahdia (Tissemsilt) a condamné le prévenu B. A. D. M à 18 mois de prison ferme avec une amende de 50 000 DA. Une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende de 60 000 DA a été prononcée par le tribunal de in Salah contre la prévenue M. Z. et son frère M. A. Le tribunal de Sétif a condamné les prévenus M. R et M.A à un 1 an de prison ferme avec une amende de 100 000 DA avec mandat de dépôt à l'audience. Ces «criminels», qui ont tenté de perturber l'examen du baccalauréat ont été mis hors d'état de nuire grâce à la vigilance des services de sécurité. «Il a été procédé à l'identification et à l'arrestation de tous ces condamnés mettant un terme à leurs activités, grâce à la vigilance permanente de l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC», souligne le département de Belkacem Zeghmati. Après ces 4 dernières années où le bac a été perturbé par des fuites de sujets «organisées», les hautes autorités du pays ont décidé de passer à la tolérance zéro. C'est ainsi qu'au mois d'avril dernier, le pays s'est doté d'un arsenal juridique permettant de poursuivre en justice les personnes impliquées dans ce que l'on peut aisément qualifier de «crime». On se souvient que les années précédentes, le bac a été fortement perturbé par la publication des sujets et leurs corrigés sur Internet. En 2016, des épreuves avaient même dû être repassées, mais personne n'a été arrêté. On n'a jamais eu le fin mot de l'histoire. Aujourd'hui, c'est la fin de l'impunité. L'Etat a montré sa sévérité. L'opinion publique, qui a été informée de ces arrestations, attend maintenant de connaître la motivation de ces criminels. Complot ou simple tentative de triche? Wait and see...