Anouar Ben M'hidi est un parquetier que l'on aime voir lors des grands procès, bien assis dans son siège du ministère public! Mais, depuis plus d'une année, ce très grand magistrat a été nommé procureur général. Voilà un magistrat que tout désignait pour être un magistrat modèle, surtout depuis sa nomination au cher poste de procureur général - adjoint de Belgacem Zeghmati, alors procureur - général près la cour d'Alger en 2014, aux côtés des Nour Eddine Lasnami, Youssef Ménasra, Mohamed Kessar, Abdelmadjid Benhadj, Hamid Tahri, et autres Tahar Messaoudi. Discipliné, compétent, correct, poli, courtois, disponible tenace, coriace, un homme d'honneur et de parole envers ses collègues, Anwar Ben M'hidi se délectait de ses audiences correctionnelles. L'actuel procureur général près la cour de Mila, est en voie de devenir le premier chef de cour à ramener de la sérénité dans cette jeune cour, marginalisée dès le départ par des responsables étourdis, à la limite du laisser-faire exaspérant de par sa situation géographique. Pourtant, Mila a été longtemps le berceau qui a vu naître les fameux et téméraires «colonels» de l'ex-Wilaya II historique durant la Révolution du 1er Novembre 1954. C'est dire si leurs descendants méritaient beaucoup mieux, que ce qu'ils ont acquis jusqu'ici. Venant de Mostaganem, Ben M'hidi dont c'était la première destination, après sa promotion plus que méritée, à Mosta, surtout qu'il a été un des fameux adjoints de Belgacem Zeghmati, procureur général d'Alger, avec huit de ses collègues. Du haut de ses 186 centimètres, avec une moustache fournie et très bien entretenue, Ben M'hidi a pris le taureau par les cornes et ses responsabilités avec la conviction qu'on lui connaît et aussi avec le légendaire concept qu'il lui reste un modèle de fonctionnement qui précise que «la justice ne craint personne!». Etant originaire de Aïn M'lila (wilaya d'Oum El Bouaghi), comme son cousin, le héros-martyr de la révolution de 1954, Mohamed Larbi Ben M'hidi. Les premiers justiciables qu'il avait reçus au parquet de Mosta, vous le confirmeront tant son attention était braquée sur les plaintes et autres. Lorsqu'il fut nommé la première fois de sa carrière à Mostaganem, la première impression que nous eûmes, était celle de la désignation de son cousin, le héros et chahid Mohamed Larbi Ben M'hidi à la tête de la wilaya «V» historique, durant la révolution de Novembre 1954! Venus de Aïn M'lila (Oum El Bouaghi), les deux Ben M'hidi avaient des missions ardues à l'Ouest et le mot d'ordre était de seulement réussir! Après seulement une année à Mosta, Anwar Ben M'hidi est muté d'urgence à la difficile cour de Mila qui vient d'être frappée d'un séisme, et donc, sous le choc! Accroc aux avancées de l'opportunité des poursuites, Ben M'hidi cherche avant tout à être d'actualité, surtout que le pays s'approche à pas de géant vers une nouvelle Constitution, qui sous-entend une nouvelle politique en matière de gestion de la justice qui doit avancer vers l'indépendance de la justice, un autre projet grandiose, lequel, une fois atteint, fournira au pays, une des clés de la construction de la réelle et palpable démocratie de la nouvelle République que le peuple n'a eu de cesse de réclamer à cor et à cri depuis le 19 février 2019.