C'est dans cette optique et sur la lancée de l'intérêt que porte l'Etat au développement, que la visite des deux ministres s'est axée. Ainsi, lors d'une visite purement scientifique, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, accompagné de Yacine El-Mahdi Oualid, ministre délégué chargé des start-up, ont, hier à Annaba, affiché une grande satisfaction quant au saut qualitatif de l'université de Annaba. Au cours de cette visite, Abdelbaki Benziane a procédé à l'inauguration de plusieurs infrastructures universitaires dont le Centre de recherche sur l'environnement (CRE) à l'université de Sidi Amar. Un établissement public à caractère scientifique et technologique, dédié à la recherche dans plusieurs volets de l'environnement, dont entre autres, sa préservation, son développement et la valorisation de ses ressources naturelles. Abdelbaki Benziane a également inauguré un bloc de 25 laboratoires de recherche scientifique, spécialisés, notamment dans la recherche scientifique dite fine, le magnétisme et la spectroscopie du solide. Une recherche qui touche aux minerais et à la terre rare. Pour les chercheurs de l'université de Sidi Amar, «la recherche scientifique est un investissement et non une dépense. Elle apporte une valeur ajoutée indéniable au développement, tous secteurs confondus» En effet, la visite du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était une occasion pour les chercheurs de l'université d'Annaba, pour soulever un souci majeur. Ce dernier se rapporte au manque d'adhésion des entreprises publiques, quant au recours à leur expérience. Celle-ci disent-ils, rivalise bien au-delà, avec les expertises étrangères, souvent sollicitées dans plusieurs domaines. «Que les entreprises algériennes fassent confiance aux chercheurs algériens, ils sont aussi capables et même plus que les chercheurs étrangers», ont déclaré plusieurs chercheurs de l'université d'Annaba. La visite du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui était accompagné de Yacine Mahdi Oualid, ministre délégué chargé des start-up, était une occasion pour quelques start-up, de présenter une exposition, montrant leurs idées concrétisées, dans plusieurs domaines, l'environnement notamment. Sur la lancée de leur visites, les deux ministres se sont rendus au complexe d'El Hadjar où ils ont inauguré la plate-forme technologique Urasm-Crti, une unité de recherche, incluse dans le cadre de la remise en marche du HFn°2 ainsi que dans l'exploitation du minerai de Ghar Djebilet. Au pôle universitaire d'El Bouni, les deux ministres ont inspecté le projet de 5 000 places pédagogiques et la plate-forme microbiologique et des sciences virales (laboratoire de détection du Covid-19). Aussi, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a présidé une rencontre avec les responsables de l'université Badji Mokhtar et les étudiants de plusieurs départements. Plusieurs préoccupations ont été soulevées, auxquelles le ministre a tenté de répondre. En réponse à une question de L'Expression, sur la différence entre le protocole sanitaire, mis en place pour l'achèvement de l'année universitaire 2019-2020 et celui prévu pour la rentrée universitaire 2020-2021, le ministre dira que ce dernier est appelé à durer dans le temps et dans l'espace, en raison de la pandémie. « Nous avons mis en place le premier Protocole sanitaire pour une courte durée (trois mois), mais la pandémie appelée à s'étendre dans le temps et dans l'espace, il sera décidé d'un nouveau protocole sanitaire tout au long de la prochaine année universitaire», a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon le commis de l'Etat, ce protocole sanitaire devra assurer toutes les mesures de prévention et de protection des étudiants, de la pandémie du Covid-19. Par ailleurs, le ministre a souligné, qu'en matière de prise en charge des étudiants, lors de cette pandémie, qu'un travail de coordination est en cours, entre plusieurs secteurs, pour assurer le bon déroulement du cursus universitaire pour tous les étudiants. Le ministre a fait état des efforts déployés pour assurer la reprise universitaire. L'objectif escompté actuellement est, selon le ministre, de relever le défi de l'enseignement à distance à travers la mobilisation de tous les moyens nécessaires.