Quand le FC Barcelone a décidé de faire le grand ménage, le nouveau patron de l'équipe culé, Ronald Koeman, avait fait savoir à Antoine Griezmann qu'il comptait sur lui alors que le Français sortait d'une saison très compliquée. Recruté pour 120 millions d'euros, l'international tricolore (80 sélections, 31 buts) semble éprouver les plus grandes difficultés à s'intégrer à son nouveau club. Et s'il est encore bien trop tôt pour prédire ce qu'il va se passer cette année, pour le moment, les événements jouent encore contre lui. Depuis le début de la saison, un certain Ansu Fati a en effet décidé de prendre toute la lumière sur lui. Définitivement promu en équipe première, le jeune Espagnol réalise un début de saison canon. Double buteur contre Villarreal (4-0), il a signé l'ouverture du score, hier, contre le Celta (3-0). De quoi l'installer en haut du classement des meilleurs buteurs de la Liga (3 réalisations). À côté de lui, Lionel Messi revit. Fortement contrarié par le fait de ne pas avoir pu quitter le Barça, l'Argentin s'est remis la tête à l'endroit et a fait savoir qu'il était désormais pleinement concentré sur son club. Jeudi, «La Pulga» l'a prouvé en étant à l'origine du but contre son camp d'Olaza avant d'être impliqué sur le but du 3-0 de Sergi Roberto. Et son entente avec Ansu Fati est déjà remarquable (ce qu'on ne peut pas dire pour Grizi). Enfin, depuis qu'il est de retour au Barça, Philippe Coutinho n'est plus le fantôme qu'il a été lors de son arrivée en Catalogne. Une satisfaction pour les Culés qui se sont largement imposés, alors qu'ils étaient réduits à 10 après l'exclusion de Clément Lenglet. Un sentiment facilement palpable dans les colonnes de la presse catalane, hier matin. «Ansu a allumé la lumière, le capitaine Messi a dirigé la résistance», écrit Sport, quand Mundo Deportivo y est allé plus fort. «Grand Ansu, grand Barça. Ansu fait partie du groupe des Pichichis, Leo a affiché le même comportement de toujours et Philippe (Coutinho) rappelle celui de Liverpool. Ansu-Messi-Coutinho: un cyclone offensif». Même la presse madrilène, à l'image de Marca, n'a pas pu s'empêcher de se réjouir du duo Messi-Ansu, «une paire dont il faut profiter». Pendant ce temps-là, Griezmann, dont l'association avec Messi n'a jamais fait autant de gros titres, cédait sa place à la 45e minute suite à l'exclusion de Lenglet...