La Conférence nationale des start-up débutera, aujourd'hui, à Alger, au Centre international des conférences en présence du président de la République Abdelmadjid Tebboune. La conférence qui se déroulera dans un contexte économique et de crise sanitaire majeure, vient à point nommé pour relancer les secteurs économiques et commerciaux qui en pâtissent pour des raisons endogènes et exogènes à la fois. La formule des start-up se veut comme un choix stratégique de la part du président de la République qui l'a déclaré plusieurs fois dans ses sorties publiques. C'est une manière pour s'adapter aux nouvelles conceptions du développement économique dans le monde en se référant à l'approche qui consacre l'économie de la connaissance comme choix prépondérant et le plus sûr pour enclencher le processus de la croissance économique et l'absorption du chômage. Estampillée du sceau de «Alegria Disrupt 2020», la rencontre aura à débattre la situation qui prévaut dans ce secteur et les mécanismes adéquats pour parvenir au lancement efficace et réalisable de ce projet qui est devenu l'élément dorsal dans les économies mondiales et les marchés internationaux les plus juteux et les plus prometteurs. Dans ce sens, le ministère délégué en charge de ce créneau nouveau en Algérie, a précisé que ce «sera l'occasion d'annoncer un certain nombre de mesures prises par le ministère délégué pour la promotion de l'écosystème start-up, notamment en ce qui concerne le cadre réglementaire, les mécanismes de financement et les structures d'accompagnement:incubateurs/accélérateurs», précisent les services du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie de la connaissance et des start-up. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la mise en branle de ce créneau qui participe dans « la révolution de la numérisation» en créant une «cité de start-up». De ce point de vue, Tebboune avait affiché son attachement à une démarche économique diversifiée et qui casse avec « l ‘approche classique» d'une économie industrielle se focalisant sur l'industrie lourde qui est «très coûteuse» et dont l'exploitation et les résultats tardent pour donner leurs fruit dans une économie mondiale qui connaît une évolution et une rapidité exponentielles. Dans ce sens, Tebboune avait souligné à l'adresse des jeunes, soucieux d'investir dans le secteur des start-up en déclarant: «désormais, vous avez le pouvoir de décision et un fonds de financement, au sein du conseil d'administration duquel vous serez membres. À vous le terrain pour concrétiser vos projets au profit des jeunes», a-t-il tonné. La rencontre d'aujourd'hui donnera le coup de starter à ce projet prometteur en abordant le volet inhérent au cadre juridique et de fonctionnement des start-up comme levier de l'économie de la connaissance et du développement durable. Le noeud gordien de la conférence d'aujourd'hui qui sera présidée par le président Tebboune se situera dans l'exigence de «l'institution du cadre juridique, réglementaire et fonctionnel de la start-up et de sa définition juridique ainsi que de l'incubateur, à la détermination des voies et moyens d'évaluer leur performance. il oeuvrera aussi à l'élaboration d'une feuille de route pour le financement de ce type d'entreprises en impliquant la Bourse et le capital investissement», une démarche structurelle qui déterminera les tenants et les aboutissants de cette nouvelle stratégie économique fondée sur les micro-entreprises et les petites et moyennes entreprises pourvoyeuses d'emploi et de richesse. L'enjeu de la conférence sur les start-up est d'aller le plus rapidement possible vers une économie compétitive qui permettra au pays de faire sa mue et opérer une transition vers une économie de la connaissance qui saura saisir les nouvelles opportunités de l'économie mondiale et ses évolutions dans le domaine technologique et de la numérisation qui est devenue une réalité incontournable dans le monde.