Le salon est placé sous le thème de la promotion des produits de l'artisanat traditionnel. Le moins que l'on puisse dire c'est que le Salon international de l'artisanat dont le déroulement a pris effet dès hier pour se poursuivre jusqu'au 4 avril prochain, a été inauguré, en force, par le ministre de la PME et de l'Artisanat M.Mustapha Benbada. Lequel était effectivement accompagné d'un imposant groupe formé de quelques membres du staff gouvernemental mais aussi d'ambassadeurs et autres représentants de délégations étrangères. Ainsi c'est en début d'après-midi d'hier que M.Benbada entama à titre inaugural une visite des stands de cette manifestation économique qui semble requérir tout l'intérêt du gouvernement qui y dépêcha aux côtés du premier responsable du secteur de nombreux émissaires de poids dont M.Boudjerra Soltani, chef du MSP, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, le patron des douanes algériennes M.Sid Ali Lebib et le ministre du Tourisme M.Nouredine Moussa. Mais aussi la directrice d'Algérie Poste, représentée pour l'occasion par Mme Mourah. Ce qui ôte toute équivoque quant à l'engagement pris par l'Etat de relancer un secteur qu'il a doté d'un plan de développement durable s'étalant jusqu'à l'horizon 2010. Plan dont la mise en oeuvre, rappelons-le, remonte déjà à trois ans et concourt notamment à la création de quelque 510.000 emplois. Avec en sus la participation à l'effort de développement des exportations hors hydrocarbures. Cette 13e édition regroupe plus de 387 participants dont 304 artisans algériens et plus de 83 artisans étrangers relevant de 13 pays. Comparativement à la 12e édition de 2005, la participation évolue de 3% pour les artisans nationaux et une diminution de 32% pour les artisans étrangers. Une diminution qui pourrait s'expliquer en partie par le changement dans la période de déroulement du salon qui passe de juillet à mars, ce qui a sensiblement influé sur les délais de confirmation. L'on signale que le changement de période est intervenu à la faveur d'un sondage lors de la précédente édition. Notons que depuis l'adoption du plan de développement du secteur et d'inspiration présidentielle, l'on assiste à une remarquable évolution avec des données qui prouvent que le soutien à la création d'activités a concerné 3428 artisans pour la seule année 2005 alors que pour ce qui est de la prise en charge de la matière première, des conventions d'assistance ont été signées entre les chambres de l'artisanat et des métiers et l'Angem et ouvrent droit pour les professionnels à l'accès à un soutien financier de l'ordre de 30.000 DA destiné à l'acquisition de celle-ci. Tandis que dans la création d'emplois, le secteur a enregistré une progression de l'ordre de 15%, vu qu'il est passé de 168.345 emplois créés vers la fin 2004 à 197.410 vers le premier trimestre 2006. L'année 2006 verra l'accompagnement de 4650 opérateurs (porteurs de projets et artisans installés) par 25 formateurs placés auprès des chambres de l'artisanat et des métiers. L'on évoque même le lancement vers la fin de la deuxième quinzaine du mois d'avril d'une plate-forme de formation à distance, e-learning. Le coût global des différentes réalisations s'élève à 2459.000.000 DA.