Les policiers de Mostaganem ont démantelé un réseau d'organisation de l'émigration clandestine pour ressortissants étrangers. Les éléments de la Gendarmerie nationale, ont, lors de deux opérations distinctes, fait avorter deux tentatives d'émigration clandestine de 20 candidats. La première a été opérée au niveau de la plage cap Blanc dans la commune d'Aïn El Karma (extrême Ouest d'Oran), tandis que la seconde dans la plage La Madrague rattachée à la commune d'Aïn El Türck. Ces deux opérations ont été enclenchées par les services de la Gendarmerie nationale ayant exploité des informations faisant état de ces tentatives d'émigration de plusieurs personnes venues de différentes régions du pays. La première opération s'est soldée par l'arrestation de 17 harraga qui s'apprêtaient à prendre le large et la saisie de leur embarcation et autres articles de subsistance. La deuxième opération a été menée à la plage rocheuse de la Madrague où trois jeunes harraga ont été appréhendés. Les éléments de la sûreté de daïra de Honaïne, dans la wilaya de Tlemcen, ont fait avorter la tentative d'émigration clandestine de six harraga dont une femme accompagnée de son bébé âgé tout juste de 11 mois. Les candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés alors qu'ils se rendaient au rendez-vous fixé par leur passeur. Ils étaient à bord d'un véhicule, qui a été intercepté pour un contrôle de routine, mais leur comportement suspect a poussé les policiers à les soumettre à une fouille. Ils ont ainsi découvert en leur possession, leurs passeports, des sommes d'argent en devise ainsi que des effets vestimentaires. Dénonçant leur passeur, ce dernier a été arrêté alors que son embarcation de 55 Ch, qui devait servir de moyen de transport des six candidats en question vers l'autre rive de la Méditerranée a été saisie. La femme répondra des chefs d'inculpations liés à la tentative d'émigration clandestine et la mise en danger de son bébé. Une femme et son bébé de 11 mois Les policiers de la wilaya de Mostaganem ont démantelé un réseau d'organisation de l'émigration clandestine, pour ressortissants étrangers, ce dernier est composé de quatre personnes. À l'issue de cette affaire, 52 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés, lors de différentes opérations. La première opération a été menée par l'unité de lutte contre l'émigration clandestine de la sûreté de wilaya de Mostaganem, suite à l'exploitation d'informations ayant permis l'arrestation du suspect principal dans l'organisation des traversées clandestines par mer à partir des plages de la wilaya de Mostaganem, ajoute la même source. Sur la bande d'exploitation d'informations contenues dans le téléphone mobile du suspect arrêté, et sur autorisation du procureur de la République, les enquêteurs ont réussi à déterminer les identités de trois autres membres du réseau qui ont été ainsi arrêtés dans la ville de Mostaganem et des zones voisines. Durant cette opération, les mêmes services ont saisi une embarcation pneumatique et 10 jerricans de carburant de 290 litres, deux rames et un moteur d'une capacité de 40 Ch. Les unités des gardes-côtes ont fait échouer, quelques heures auparavant, quatre tentatives d'émigration clandestine, durant lesquelles 52 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés, dont 20 ressortissants étrangers, de différentes nationalités, qui sont entrés en Algérie illégalement, ainsi que deux mineurs et deux femmes. «Les personnes arrêtées étaient en possession d'une somme totale de 5 580 euros. Les concernés seront traduits devant la justice pour tentative de sortie illégale du territoire national. Un «rêve» mort-né À Annaba, une tentative d'émigration clandestine par voie maritime a été déjouée, hier et 53 personnes ont été arrêtées par les gardes-côtes de la façade maritime de la wilaya d'Annaba, apprend-on de source maritime. Selon les précisions apportées par notre source, les prétendants à cette traversée illégale ont largué les amarres depuis les côtes annabies à bord de deux embarcations de fabrication artisanale, dans l'espoir de disperser les efforts des gardes-côtes, dans leur poursuite. Or, la vigilance infaillible des vigiles de la mer a mis fin à ce rêve mort-né. Repérées à six miles marins des côtes Est de la wilaya d'Annaba, les gardes-côtes ont aussitôt lancé une course-poursuite et ont cerné les deux embarcations, a expliqué la même source, précisant que 38 harraga étaient à bord de la première embarcation, pendant que 15 autres étaient dans la deuxième. Originaires des wilayas de Sétif, Alger, Skikda, Guelma, Blida, El Tarf et Annaba, les candidats à l'émigration clandestine âgés entre 17 et 58 ans, ont été reconduits à la caserne militaire de la façade maritime. Sur place, après avoir été pris en charge par les éléments de la Protection civile, les 53 candidats appréhendés ont été soumis aux mesures d'usage, avant d'être déférés par-devant le juge d'instruction relevant du tribunal d'Annaba. Selon la même source, les candidats à cette tentative avortée à temps, ont profité des conditions climatiques favorables caractérisant la mer Méditerranée. Notre source a, dans ce sillage, mis en avant l'inconscience de ces harraga qui ne semblent pas mesurer le danger de la haute mer, notamment en cette période de la saison. En effet, ces candidats de la traversée vers l'inconnu, semblent avoir oublié le cas de leurs semblables qui avaient tenté l'aventure, les 12 jeunes égarés en mer, en octobre dernier, et dont deux sont décédés. 12 jeunes égarés en mer Une affaire qui a ébranlé toute la wilaya d'Annaba, les familles des harraga notamment. Ces derniers qui, convient-il de le rappeler, avaient observé plusieurs rassemblements, devant le siège des gardes-côtes de la Marine nationale, pour les supplier de tout faire afin de retrouver leurs enfants. Ces jeunes, issus de quatre familles de Constantine et huit autres d'Annaba, n'avaient pas donné signe de vie depuis leur départ à bord d'une barque de fortune. Ces familles qui cherchaient juste à retrouver les corps de leurs enfants au cas où ils se seraient noyés. Heureusement que les gardes-côtes de la wilaya d'Annaba, ont mobilisé tous les moyens humains et matériels et sont parvenus à retrouver et ramener les jeunes survivants, dans un état critique. Bien que leurs vies soient aujourd'hui, hors de danger, cette expérience de la mort devra les freiner, dans le cas où ils venaient à refaire la même tentative, car il est important de souligner que la plupart des harraga interceptés restent déterminés à renouveler la tentative. Cette obstination à vouloir regagner la rive Sud de la Méditerranée a fait que ces jeunes désoeuvrés sont prêts à mourir rien que pour vivre sous les cieux d'une Europe où il ne fait plus bon vivre, mais surtout infectée par la pandémie de Covid-19. Ces jeunes gens qui rêvent de cet Eldorado finissent le plus souvent dans les eaux assassines de la Méditerranée. Celle-ci ne cesse d'endeuiller des familles pleurant encore la disparition de leurs enfants ravis à la fleur de l'âge, pendant que d'autres s'agrippent à l'infime espoir de leur présence dans les prisons tunisiennes.