Le représentant du Front Polisario chargé de l'Europe et de l'Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a déclaré que la question d'El Guerguarat était une preuve concluante de la «négativité» de l'ONU face aux violations marocaines au Sahara occidental. L'agression militaire à El Guerguarat une «preuve concluante de la négativité de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental dans son traitement pour la violation par le Maroc du droit international et de l'accord de cessez-le-feu (de l'ONU)», a indiqué Oubi Bouchraya au journal espagnol El Pais, critiquant «la passivité» de la mission face à «l'arrogance sans fin du Maroc et sa menace pour la sécurité et la stabilité dans la région». Le diplomate sahraoui a ajouté que «la persistance de la mission dans une telle attitude avec les actions du régime marocain a conduit à la création d'une nouvelle donne après le 13 novembre», date de l'agression militaire marocaine à El Guerguerat, indiquant que «la question d'El Guerguerat n'est plus une question politique, mais repose désormais sur des considérations militaires». A ce propos, il a affirmé que «la bataille du Front Polisario ne faisait que commencer et que les tirs menés récemment par les unités de l'Armée sahraouie de libération ne sont que des préparatifs pour une guerre à long terme». Oubi Bachraya Al-Bachir a souligné que la brèche illégale d'El Guerguerat avait été créée en 2001, à l'époque où il y avait un processus politique en cours mené par l'Américain James Baker, l'envoyé des Nations Unies au Sahara occidental, en vue d'organiser un référendum d'autodétermination. «Mais année après année, l'ONU a renoncé au référendum. Et maintenant, cela fait un an et demi que l'organisation n'a pas nommé d'envoyé personnel au Sahara occidental. La situation était déjà intenable», a-t-il déploré. A ce propos, le représentant sahraoui en Europe et à l'Union européenne a indiqué que «l'échec de tous les efforts pour restaurer le processus politique» a conduit à des tensions et à la colère parmi le peuple sahraoui des deux côtés du mur de sable, ce qui a montré une série de manifestations spontanées de la société civile sahraouie dans les villes sahraouies occupées. Il a rappelé que «cela a finalement conduit à la fermeture de la brèche illégale depuis le 21 octobre dernier, comme expression de leur (Sahraouis) manque de confiance» envers les Nations unies et la communauté internationale, et pour montrer au monde «la complicité de la mission de la MINURSO avec le Maroc dans la violation du cessez-le-feu et du droit international dans une région qui n'est toujours pas autonome et est soumise à un processus de décolonisation n'est pas encore achevé».