En attendant leur présentation prévue pour la journée d'aujourd'hui, le parquet près le tribunal d'Oran vient de placer en garde à vue deux policiers, cités dans l'affaire du décès, à l'intérieur du commissariat de la 15e sûreté urbaine de Maraval, du sportif Khelloufi Bilal. Ces derniers sont accusés de «dissimulation des traces du décès et falsification d'un document officiel, un procès-verbal». Les premiers éléments de l'enquête ont révélé que «contrairement à ce qui a été rapporté, la victime n'a pas été arrêtée par la police». Bien au contraire, «le jeune Khelloufi Bilal s'est présenté dans les locaux du commissariat, suite à l'altercation l'ayant opposé, dans le quartier des Palmiers, à un autre jeune, âgé de 22 ans». Lors de l'enquête ayant suivi le décès du jeune Khelloufi, le procureur de la République a auditionné plusieurs personnes dont les policiers de permanence le jour du drame, des éléments de la Protection civile dépêchés sur les lieux et le frère de la victime. En attendant l'évolution de l'affaire, aucune information n'a filtré, notamment en ce qui concerne le rapport d'autopsie effectuée sur la dépouille mortelle de la victime. «Au début de la semaine dernière, le jeune homme, Khelloufi Bilal, est décédé au commissariat de la 15e sûreté urbaine d'El Othmania», a indiqué la cellule de communication et des relations extérieures de la sûreté de wilaya d'Oran, expliquant que «la personne en question a été interpellée par les policiers pour les besoins d'une enquête ouverte à son encontre, suite à à une rixe survenue au milieu de la journée de samedi, laquelle a été marquée par l'utilisation d'armes blanches ayant fait un blessé, le jeune répondant aux initiales A.A. âgé de 22 ans. Les policiers ont, ajoute le même document, «été alertés par le biais du numéro vert, 1548». Se rendant sur les lieux, les hommes en tenue bleue sont tombés nez à nez avec la victime de l'altercation, qu'ils ont, explique encore le communiqué de la police, «secouru», étant donné que le jeune homme a, selon les premières constatations relevées sur place «été victime de blessures et coups volontaires, CBV», ajoutant que «le blessé a été évacué, à bord d'une ambulance de la Protection civile aux urgences de l'hôpital d'Oran où il a reçu les soins nécessaires». Pour les besoins de l'enquête, le procureur du tribunal territorialement compétent, accompagné du médecin légiste, s'est, dès le drame survenu, déplacé sur les lieux, soit le commissariat. «L'enquête ouverte, se poursuit», a conclu le communiqué rendu public, tard dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Cette affaire a suscité des remous chez les jeunes du quartier de Maraval. Ceux-ci ont été relativement nombreux à opérer, dans la même nuit, un rassemblement devant le commissariat de la 15e sûreté urbaine, dénonçant «les circonstances du décès du trentenaire». Ce dernier est, selon des témoignages recueillis sur place, un sportif n'ayant, selon toujours les mêmes témoignages, eu aucun «démêlé avec ses riverains et encore moins avec les services de police».