Le partenariat est une des priorités de la compagnie nationale des hydrocarbures. Il lui est vital en cette période de crise financière. Les pertes qu'elle va enregistrer cette année seront conséquentes. 14 milliards de dollars de manque à gagner par rapport à 2019. La coopération devient de facto, incontournable pour Sonatrach qui ambitionne de se hisser au niveau des majors pétroliers. L'épine dorsale de l'économie nationale vient de prouver une nouvelle fois, qu'elle ne déviera pas de la trajectoire qu'elle s'est tracée. Et c'est la piste transalpine qui le confirme. La Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach et le groupe énergétique italien ENI ont signé jeudi (10 décembre, Ndlr) à Alger, un accord renforçant le partenariat dans le bassin de Berkine, sous l'égide du nouveau dispositif légal et règlementaire régissant les activités d'hydrocarbures, indique un communiqué de l'entreprise pétrolière. Le document a été paraphé par le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar et celui du groupe ENI, Claudio Descalzi. «Un protocole d'accord, ayant pour objet l'élaboration d'une feuille de route fixant les démarches nécessaires, en vue d'une éventuelle conclusion d'un ou de plusieurs contrats d'hydrocarbures dans le bassin de Berkine, sous l'égide du nouveau dispositif légal et règlementaire régissant les activités des hydrocarbures, a été signé jeudi entre Sonatrach et ENI», a précisé la même source. Plusieurs points d'intérêt commun ont été abordés lors de cette rencontre, à savoir la formation dans les métiers oil & gas, la recherche et le développement, les énergies nouvelles, la transition énergétique ainsi que la protection de l'environnement. «Nos relations avec Eni, traditionnellement très étroites, ne peuvent qu'être confortées à travers la signature de cet accord ainsi que le déploiement de plusieurs axes, notamment la formation et la recherche & le développement», a déclaré le P-DG de Sonatrach à l'issue de ces discussions. Ce protocole d'accord «témoigne de l'engagement pris par ENI et Sonatrach de renforcer leur partenariat en Algérie, dans le respect d'une stratégie commune de développement accéléré des projets» a indiqué, de son côté, le P-DG du groupe énergétique italien. La lune de miel entre les deux parties se poursuit. Il faut rappeler, en effet, que la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe italien ENI avaient signé, le 1er juillet 2020, à Alger, plusieurs accords de coopération dans le secteur du gaz et un mémorandum d'entente portant sur les possibilités d'investissement dans l'exploration et la production d'hydrocarbures». Les documents avaient été paraphés par le P-DG de Sonatrach, et par celui de l'ENI,, en présence du ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar. Il avait été également procédé à la signature de trois accords de gaz portant sur la commercialisation, par Sonatrach, pour le compte des parties, du gaz sec issu des périmètres Ourhoud II, Sif Fatima II et Zemlet El Arbi, d'un volume annuel de près de 1,5 milliard de m3, et ce jusqu'en 2049. Celui portant sur l'approvisionnement du marché italien jusqu'en 2027, renouvelé en mai 2019, avait été confirmé. Cette opération doit permettre à l'Algérie d'asseoir sa position sur le marché italien et de demeurer l'un de ses principaux fournisseurs. Elle permet surtout de pérenniser une relation qualifiée d'historique avec un de ses clients privilégiés, acteur majeur, de surcroît, sur la scène énergétique mondiale. Sonatrach avait également signé, le 26 juin dernier, un accord avec le groupe énergétique italien Enel pour le renouvellement de leur contrat de vente/achat de gaz naturel, pour une durée de 10 ans. Ce contrat doit assurer un approvisionnement de 3 milliards de m3 par an, à l'Italie. «Une continuité de l'histoire qui a commencé en 1991, soit presque 30 ans de relations, entre Sonatrach et Enel», avait déclaré le directeur commercial du groupe, Claudio Machetti. Des mots qui confirment que des liens puissants unissent les deux pays et pas seulement, en ce qui concerne les relations économiques. L'Italie est l'un des rares pays à ne pas avoir déserté l'Algérie lorsqu'elle faisait face à la barbarie terroriste, durant la décennie noire.