Le Royaume chérifien est un mauvais élève, son Makhzen est d'une schizophrénie indescriptible. Il a fait du lobbying farfelu un outil de lâcheté et de prédation. Après moult tentatives pour se présenter comme une entité qui sait ce qu'elle veut en matière de stratégie politique, voilà qu'elle se fait mordre voire dévorer par son cynisme diplomatique et politique. Le Makhzen a inventé un ennemi arlésien nommé Algérie, un pays voisin dont le souci est de faire de la région maghrébine un havre de paix et un espace d'équilibre régional sur le plan économique et stratégique. Le Makhzen dont les tenants dépendent surtout des forces exogènes de la volonté propre du peuple marocain livré à lui-même, vient de prouver encore une fois que ses stratagèmes perfides et ses saltimbanques du genre un «pays voisin», tout ça ne marche pas avec un pays comme l'Algérie qui a toujours opté pour des positions souveraines et des choix qui renseignent sur la constante de ses principes sur les questions inhérentes au droit des peuples à l'autodétermination et la question de la décolonisation et la défense des causes justes là où elles se trouvent. Le Makhzen qui a été pris par l'euphorie fantasmagorique émanant d'un tweet écornant ainsi les moeurs diplomatiques en les prostituant à merci, ne se rend pas compte de l'ampleur de sa débâcle jusqu'à l'humiliation éhontée. L'imposture d'un lobbying qui a permis au Royaume chérifien d'embellir son image est une grande fumisterie du siècle, surtout quand tout le monde sait que ce semblant de lobbying se fait au détriment des intérêts socio-économiques du peuple marocain qui se débat dans la paupérisation extrême et une fracture sociale des plus intenables. La normalisation avec l'entité sioniste n'a fait que susciter l'émoi d'abord à l'intérieur d'un royaume aux abois et dans la région et dans le monde libre. L'Algérie avait exprimé sa position de principe quant à cette normalisation-trahison qui vise à sacrifier la lutte de tout un peuple pour son droit à l'indépendance et la restitution de la terre spoliée par une entité sioniste occupante. L'Algérie ne perd pas sa boussole quand il s'agit du droit inaliénable des peuples à vivre dans la dignité et la souveraineté à part entière. Le Makhzen vient d'essuyer un échec cuisant de la part du Conseil de sécurité qui a rejeté ipso facto le tweet d'un président américain sortant à propos du Sahara occidental, cette «reconnaissance» burlesque sans fondement en matière de légalité et de légitimité internationales a été réduite à sa juste valeur de loque sans effet quelconque. Le Makhzen n'a pas eu le bon sens d'un Etat, il s'est laissé enrôler par les foucades d'un roitelet finissant et agonisant en sacrifiant ainsi les intérêts d'un peuple trahi et meurtri dans le sang. Le Makhzen n'a eu, en définitif, que ce qu'il méritait, à savoir l'humiliation et la hantise qui viennent de porter pour la énième fois un coup sévère à une diplomatie dont la maîtrise des enjeux et les intérêts stratégiques est reléguée au dernier plan. L'Algérie, qui était la cible des attaques du Makhzen et de ses mercenaires installés à l'étranger, a su comment gérer cette campagne malsaine et qui obéissait à un agenda entretenu par des forces et puissances étrangères. Et cela n'a pas entraîné l'Algérie dans la boue de la honte et la dégringolade diplomatique des plus abracadabrants comme c'est le cas pour le Makhzen et ses sous-fifres. L'Algérie se projette dans la perspective d'un développement et d'une ouverture sur un monde ou il n'y aura nulle place pour des rapports de domination et de dépendance. L'Algérie hausse le ton de sa souveraineté inébranlable à qui veut entendre. C'est un choix en synergie avec la nature et la conviction de tout un peuple qui n'admet aucunement que son pays soit soumis à des chantages ou à des surenchères. La cause palestinienne et la cause sahraouie reflètent l'histoire d'un peuple algérien qui a vécu et qui a subi les fatras d'un colonialisme des plus abjects. C'est pour cela que l'Algérie et son peuple vont de pair. L'Algérie ne peut exister sans ses principes pour lesquels son peuple avait combattu et payé un tribut, celui du sacrifice suprême.