Selon le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen, Sami Agli, la sphère hors du champ de la régulation, à savoir le marché noir, algérien, est estimé à 60 milliards de dollars à ce jour. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le président de la Capc préconise de mettre en place une nouvelle stratégie afin de récupérer l'argent de l'informel au risque, estime-t-il, de «mettre en péril l'économie nationale». Un circuit «informel» qu'il considère comme l'un des principaux dangers menaçant l'économie nationale. Aussi, la question est de savoir: comment rendre bancable cette masse monétaire qui est présente physiquement dans notre marché?. Aussi, Sami Agli prône la nécessité d'attirer ce marché clandestin dans le cadre officiel de la législation et de la réglementation algériennes, «cela en gagnant la confiance de ces opérateurs économiques pour les inciter à investir dans le formel, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des services et de l'industrie», plaide-t-il, tout en reconnaissant que «le marché parallèle sera plus fort l'année prochaine, en raison de la crise qu'a connu l'Algérie cette année». Dans ce sens, Sami Agli a appelé les citoyens à se soutenir mutuellement. D'après lui, ils doivent marcher la main dans la main, avec les pouvoirs publics, ceci, afin de promouvoir la sécurité et la souveraineté nationales, explique-t-il, comme une ligne rouge. Pour Sami Agli, l'année 2021 sera l'année des défis qui permettront d'éviter le contraction de l'économie et d'accélérer l'application du nouveau modèle économique devenu, selon ses propos, plus une nécessité qu'un choix. Un modèle économique basé sur le numérisation et de profondes réformes bancaires, mais aussi sur la lutte contre le bureaucratie. Pour ce faire, il conseille de «prendre des décisions audacieuses et rapides qui traduiront la réalité de l'économie nationale», soulignant que «les décisions et mesures prises en 2020 ne sont pas suffisantes», d'autant, ajoute-il, qu' «elles ont accumulé énormément de retard dans l'exécution, à cause, notamment, de la bureaucratie».