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«Mon roman parle de la jeunesse kabyle des années 70»
Rachid Boukherroub, lauréat du prix du Président de la république, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 14 - 01 - 2021

L'écrivain Rachid Boukherroub est lauréat du Prix du président de la République du meilleur roman en langue amazighe, édition 2021. Rachid Boukherroub a été récompensé pour son roman inédit «Semmit-as akken i wen yehwa». Rachid Boukherroub a déjà obtenu le Grand prix Assia Djebar pour son premier roman intitulé «Tislit n oughanim» (éditions El-Amel).
L'Expression: Quel a été votre sentiment après avoir appris que vous étiez le lauréat du Prix du président de la République du meilleur roman en langue amazighe?
Rachid Boukherroub: C'est bien entendu une agréable chose. On ne peut qu'être très heureux d'une telle consécration. Ce prix vient aussi confirmer que le prix Assia Djebar, que j'ai reçu en 2015, est bien mérité car j'ai essuyé pas mal de critiques voulant faire croire que l'obtention de ce prix n'a été que le fruit du hasard et juste un coup de chance. Le fait que j'ai reçu le Prix du président de la République représente pour moi une confirmation et un immense réconfort.
Comment avez-vous participé à ce concours pour l'obtention du Prix du président de la République du meilleur roman en langue amazighe?
J'ai su que ce concours a été lancé, en écoutant la radio. J'étais en train de mettre un point final à ce troisième roman. Parmi les conditions de participation, il fallait que le livre ne soit pas encore édité. C'était le cas de mon manuscrit. J'ai donc envoyé ce dernier par émail à l'adresse indiquée. C'était pendant le mois d'octobre dernier.
Aviez-vous un pressentiment que vous alliez obtenir ce prix?
Je travaille sur ce roman de manière continue, voire acharnée depuis cinq années. Je n'ai pas cessé de le relire, de le retravailler, de le remanier et de l'enrichir. À chaque fois que je me dis que c'était fini, je trouvais qu'il y avait encore des passages à améliorer et des idées à ajouter. C'est le roman pour lequel j'ai fourni le plus d'efforts et consacré le plus de temps. C'est donc avec une grande confiance que j'ai postulé à ce concours. Je dois dire aussi que quand j'ai commencé à parler sur le contenu de ce roman à des proches, ces derniers m'ont donné des avis très encourageants et réconfortants.
Pouvez-vous nous parler de la thématique développée dans la trame de votre nouveau roman?
Ce roman s'intitule «Akken iwen yahwa semit-as». Il évoque la période des années soixante-dix telle que vécue par la génération qui était dans la trentaine après l'indépendance du pays. Le roman parle de la jeunesse algérienne des années 70 dans les villages kabyles. Une partie de ces jeunes avait opté pour le départ à l'étranger, principalement en France, pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les autres ont préféré demeurer avec leurs familles même si les conditions sociales étaient précaires. Dans le roman, je fais parler cette dernière tranche. J'explique les difficultés qu'ils ont eu à subir et les condamnations dont ils ont été la cible pour ne pas avoir fait le choix de partir. Le temps a fini par leur donner raison. Leur présence à côté de leurs femmes et de leurs enfants était plus importante que tout. Mais...
Ce roman est aussi une occasion pour vous d'évoquer des pans de la société kabyle, notamment ses traditions, n'est-ce pas?
Oui, effectivement. J'ai profité de ce livre pour y intégrer le sujet dans le contexte culturel et traditionnel qui prévalait à l'époque dans le villages de la Kabylie.
Comment avez-vous opté pour un tel sujet, celui de la jeunesse algérienne des années soixante-dix alors que vous-même, vous n'en faites pas partie, vous étiez encore enfant à l'époque?
Ce thème s'est imposé à moi sans savoir trop comment. Je ne l'ai pas choisi. Peut-être que c'est parce qu'il y avait des cousins à moi et des proches qui ont vécu ces situations. Ce thème a peut-être germé de mon inconscient.
Dans vos trois romans, vous avez opté pour la langue amazighe, pourquoi?
On ne peut pas écrire dans une langue qu'on ne maîtrise pas. Et, on ne peut pas maîtriser une langue mieux que sa langue maternelle. C'est mon cas. La langue maternelle, c'est la langue des sentiments. Celle de l'affection. Ce n'est qu'avec sa langue maternelle qu'on peut vraiment exprimer tout ce qui relève du sentimental. On ne peut pas exprimer ses émotions dans une langue étrangère mieux qu'on ne le fait avec sa langue maternelle. On ne peut pas aimer et pleurer dans une langue étrangère. On ne peut s'exprimer que dans sa langue maternelle pour dire ce qui est enraciné au fond de nous. Ce sont ces raisons qui m'ont poussé à écrire tous mes romans en langue amazighe.
Peut-on enfin savoir quand est-ce que votre roman, ayant reçu le Prix du président de la République, sera-t-il édité?
Pour l'instant, je pense qu'il est encore prématuré d'évoquer cette question. Il faudrait d'abord m'entretenir avec les organisateurs pour être mieux fixé afin de pouvoir passer à l'étape suivante qui est l'édition du roman afin de le soumettre au verdict des lecteurs après qu'il ait obtenu les faveurs des membres du jury.


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