L'économie a, désormais, «ses députés». C'est ce qu'a affirmé, le président du Cnes lors de son passage, hier, au forum de la Radio algérienne. L'intervenant a déclaré dans ce sens que «les 200 membres du Conseil sont les représentants économiques du citoyen». Une métaphore qui montre les nouvelles ambitions de cette instance appelée désormais Conseil national économique, social et environnemental (Cnes). En effet, Réda Tir affirme que le Conseil qu'il dirige «va s'impliquer dans la question économique en étant une plate-forme pour défendre les intérêts des acteurs du secteurs. «Le Cnes qui a pour mission d'offrir un cadre de participation de la société civile, la concertation nationale sur les politiques publiques de développement économique et social, représente aujourd'hui, la troisième chambre de la République», a déclaré l'hôte de la radio, en faisant référence aux deux chambres basses du parlement. L'intervenant n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire ce qu'il pense de l'ancien Cnes. Il estime dans ce sens que «le Conseil avait perdu son indépendance depuis le premier jour de sa création en 1993, car il était lié et soumis dans certains cas aux décisions du gouvernement». Réda Tir affirme que le Cnes est «une instance, qui, en vertu de la nouvelle Constitution, jouit d'une complète indépendance, et nous avons de nouvelles missions et prérogatives, pour être le conseiller économique du gouvernement». Il dira également que «la nouvelle Constitution voulue par le chef de l'Etat a mis fin à la soumission de cet organe consultatif au gouvernement». Après cette déclaration qui fâche plus d'un, Réda Tir, a déclaré que le Conseil «est désormais un outil qui peut être mis à la disposition des autorités pour l'amorce du dialogue et le règlement des conflits socio-économiques». Cela avant de faire savoir que «le Cnes pourra faire office de médiateur en cas de grève par exemple, surtout que parmi nos membres, il y a des représentants des administrations publiques». «Nous avons d'autres missions» poursuit-il «comme celle de réaliser des rapports d'évaluation dédiés à assurer la mise en oeuvre du plan de relance économique et collective». Dans ce sillage, Réda Tir a indiqué que le Conseil qu'il dirige suit de très près les dossiers d'actualité. Plus explicite, il a déclaré que le Cnes «a commencé à évaluer les effets de la pandémie de coronavirus». Il révèle dans ce sens qu'une enquête sociale nationale est actuellement menée en coordination avec le Pnud. Ladite enquête a, selon le même, intervenant ciblé 1500 familles et 1500 entreprises. L'intervenant a tenu à souligner que «les enquêtes entreprises par le Conseil sont très importantes en l'absence de données réelles sur l'économie nationale et à la lumière d'un système statistique usé». Autrement dit, l'Algérie n'aurait jamais fonctionné sur une vraie base de données.