Le renforcement de la solidarité continentale dans la lutte contre le Covid-19. C'est ce que préconise l'Algérie pour garantir un accès aux pays pauvres du continent noir aux vaccins. Pour le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui représentait, hier, le président Tebboune à la 34e session des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, la solidarité active de l'Afrique est le meilleur moyen pour sortir de cette crise sanitaire, dont l'un des effets pervers est d'affecter les efforts de relance du développement du continent. Commentant le rapport du président sud-africain et président en exercice de l'UA, sur «la mise en oeuvre de la Stratégie continentale africaine commune pour faire face à la pandémie de Covid-19», Djerad a relevé, parmi les impacts négatifs de la crise sanitaire, à savoir une aggravation des taux de chômage et la mise des systèmes de santé des pays africains «devant des défis majeurs ayant requis l'adoption de mesures strictes, à l'effet d'alléger le déficit financier et éviter des pertes économiques supplémentaires». A ce propos, le Premier ministre a salué «la Stratégie continentale africaine commune pour faire face à la pandémie de Covid-19, qui mise sur la coopération et la coordination pour assurer le vaccin au moins aux populations du continent». Pour Dejrad, «la réussite de cette stratégie continentale est tributaire du renforcement de la coopération et de la coordination avec nos partenaires internationaux». C'est le défi que devront relever les pays membres de l'UA. Ces derniers pourront peut-être compter en partie sur l'Algérie, si les négociations pour la production de vaccins localement réussissent. L'initiative algéro-russe sera certainement suivie et coche quelques cases du partenariat souhaité par les Africains. Mais la véritable solidarité internationale est soulignée par Djerad qui appelle au soutien à «la demande visant à alléger le fardeau de la dette, à aider les Etats à assurer la continuité des approvisionnements alimentaires, à protéger les emplois et à atténuer l'impact de la baisse des revenus dans le continent en raison de la perte des recettes d'exportation». Des actions précises et concrètes censées mobiliser l'organisation panafricaine, dont les nations qui la composent se doivent de ne pas oublier que «cette crise a contraint plusieurs Etats, à fermer leurs frontières et à instaurer des mesures préventives, ce qui a induit des pertes matérielles considérables résultant de la mise à l'arrêt des activités économiques et de la restriction de la circulation des personnes dans le monde». Pour l'Afrique, les effets néfastes s'en trouvent démultipliés et l'endettement n'est pas une solution pour bon nombre d'Etats.n Pour cette session, l'acquisition du vaccin et sa distribution dans des délais raisonnables sera une grande victoire pour l'Afrique. Mais au vu de la tension sur ce médicament, sa production en terre d'Afrique s'impose comme la solution aux malheurs sanitaires des Africains.