Une journée parlementaire a été organisée, hier, au Cercle national de l'armée à Beni Messous. Le thème fait l'actualité mondiale, régionale et nationale, à savoir « la cybercriminalité et ses répercussions sur le pays et les citoyens». Cette journée a vu la participation des membres de la commission de la Défense nationale au sein de l'Assemblée populaire nationale en présence du président de l'APN, Slimane Chenine, Ammar Belhimer, porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, et une pléiade de spécialistes civils et militaires dans le domaine de la cybercriminalité. L'intervention de Slimane Chenine a été une sorte de sonnette d'alarme quant aux défis dans le domaine de la cybersécurité face aux crimes et des attaques contre le pays via l'outil que constitue l'Internet. À ce propos, le président de l'APN a souligné que «les réseaux sociaux sont exploités pour déstabiliser les pays et la diffusion des fake news contre les régimes politiques nationaux», a-t-il indiqué. La même approche a été développée par le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, Ammar Belhimer. Il a insinué que «L'Algérie est ciblée par une guerre électronique structurée où les accointances tentaculaires se croisent avec des pays étrangers», a-t-il mentionné. Il faut dire que la cybercriminalité a pris de l'ampleur d'une manière abracadabrante. C'est ce qui a permis aux spécialistes algériens, à tous les niveaux de la responsabilité stratégique, d'avoir une formation renforcée et continuelle pour développer ce qu'ils appellent communément « la stratégie de veille nationale». La commission de Défense nationale au sein de l'APN vise, en coordination avec les organismes et les institutions en charge de la mission de la lutte contre la cybercriminalité, de développer davantage d'instruments juridiques, techniques et sécuritaires pour parer à la menace de ce genre de crimes qui sont classés comme étant des guerres de quatrième génération où l'ennemi n'est pas visible, mais ses dégâts sont désastreux et néfastes sur la stabilité des pays. Dans ce sens, la commission parlementaire de la Défense nationale a insisté sur « la nécessité de mettre en oeuvre et de développer une véritable stratégie nationale de système de veille globale». Même l'Exécutif a axé son travail sur ce volet stratégique et prépondérant de la guerre électronique de quatrième et cinquième génération. C'est une option qui s'impose à l'aune des guerres «virtuelles» aux conséquences néfastes sur la sécurité et la stabilité des pays souverains. Dans ce sillage, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a souligné que «L'Algérie est capable, grâce à ses moyens juridiques et ses potentialités humaines et matérielles, de faire face aux différentes formes de cybercriminalité. L'opérateur public Algérie télécom a créé un centre opérationnel de cybersécurité visant à contrer toutes les attaques électroniques ciblant l'ensemble des structures de l'entreprise», et d'ajouter «cette guerre électronique malveillante, connue de tous, est contrée au moment opportun et avec l'efficacité nécessaire par les médias nationaux publics et privés, en sus de la réponse des citoyens aux détracteurs de l'Algérie sur les réseaux sociaux», a-t-il rétorqué. Cette journée parlementaire se voulait comme un signe d'alerte pour ne pas baisser la garde et sous-estimer la force de nuisance de cette nouvelle forme de guerre contre les nations, à savoir la guerre électronique et ce que cela exige comme vigilance et veille extrême. Les réseaux sociaux et autres sites sont devenus des espaces de choix pour des puissances étrangères et ennemis en utilisant des mercenaires de la Toile pour dénigrer l'image d'un pays et propager des fake news colportées savamment dans le but de semer le chaos et créer des situation d'impasse et de crises. La cybercriminalité est l'outil de choix et efficace des puissances étrangères pour accaparer les consciences des citoyens dont la maîtrise des enjeux internationaux et la géopolitique actuelle du monde leur échappent mordicus. La lutte contre cette hydre «virtuelle» nécessite la conjugaison des efforts des forces vives de la patrie dans le sens de la vigilance et la préparation technologique et politique pour parer à toutes les menaces émanant de l'extérieur comme de l'intérieur, puisque la Toile est tissée de telle sorte que tout soit imbriqué dans un système de réseautage où l'action prend une dimension rapide et efficace.