Lundi dernier a eu lieu le tirage au sort de la phase des poules de la Coupe de la CAF, où l'on trouve deux représentants algériens, à savoir la JS Kabylie et l'ES Sétif. La première équipe aura à en découdre avec le détenteur du trophée, le RS Berkane (Maroc), le NAPSA Stars (Zambie) et le Coton Sport (Cameroun). Les Sétifiens, quant à eux, croiseront le fer avec Enyimba FC (Nigeria), Ahli Benghazi (Libye) et Orlando Pirates (Afrique du Sud). Dès lors que ces résultats ont été dévoilés, tout le monde a commencé à se poser la même question, à savoir où se jouera le premier match de l'ESS face à Orlando Pirates. Ce match, comptant pour la première journée, est programmé pour le 10 mars prochain, et il y a de très fortes chances qu'il n'ait pas lieu en Algérie, en raison du variant sud-africain de Covid-19. Ce sera, donc, un remake du match de la deuxième journée de la phase des poules de la Champions League entre le CR Belouizdad et les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, délocalisé pour dimanche prochain en Tanzanie, pour cette même raison. Selon des sources, les dirigeants de l'ESS, conduits par le président Abdelhakim Serrar, ont entamé les démarches et contacts avec plusieurs pays, aptes à accueillir cette rencontre, qui ne peut se dérouler en Algérie. Le comité scientifique algérien, qui dépend du ministère de la Santé, exige l'application stricte de «son» protocole sanitaire, alors que le Confédération africaine de football le juge «exagéré», en demandant à ce que ce soit «le sien» qui sera appliqué. Et puisque chaque partie campe sur sa position, les responsables de l'Entente ont décidé de prendre les choses en main. Et même si un pays preneur sera trouvé, les Sétifiens ne seront pas au bout de leurs peines. Ceci, étant donné qu'il sera question de trouver les ressources financières nécessaires pour effectuer le voyage. Ce gouffre financier intervient au moment où les Aigle sétifiens sont en crise, ce qui avait poussé les joueurs de Nabil El Kouki à menacer de recourir à un mouvement de grève, avant que les choses ne rentrent dans l'ordre, après l'intervention du wali, lequel a débloqué une enveloppe de 2 milliards de centimes. Et ce n'est pas tout, les Sétifiens attendent une décision concernant le match retour face aux Sud-Africains, programmé le 21 avril prochain. Tout le monde appelle à ce que les matchs des compétitions africaines ne se jouent pas en terre sud-africaines, mais les clubs locaux ainsi que leur Fédération ont balayé cette hypothèse d'un revers de la main. Ils ont affirmé à la CAF qu'ils refusent d'évoluer sur des terrains neutres, insistant à dire qu'ils ont, jusque-là, appliqué à la lettre toutes les mesures mentionnées dans le protocole sanitaire de l'instance continentale. La SAFA a rappelé que son pays n'a jamais connu d'augmentation du nombre de cas confirmés de Covid-19, ce qui fait, selon elle, qu'il n'y a pas de raison pour jouer sur des terrains neutres, surtout qu'aucune réserve n'a été émise dans ce sens. Une affaire encore loin de connaître son épilogue.