Le général de corps d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, a présidé, hier, la cérémonie d'ouverture des travaux du Séminaire national intitulé: «Les guerres de la nouvelle génération: défis et méthodes de confrontation» en présence des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, de la Justice et de la Communication, outre les commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, le commandant de la 1ère Région militaire, des chefs de départements ainsi que des directeurs et chefs des services centraux du ministère de la Défense nationale. Animé par des enseignants universitaires et des experts algériens civils et militaires, le séminaire a pour objectif de mettre en exergue les principaux aspects de ce thème important. Le général de corps d'armée marquera sa participation par une allocution à travers laquelle il a souligné que «les guerres de nouvelle génération, ou les guerres hybrides telles que certains les nomment, sont des guerres qui ont leur propre mode, en ce sens qu'elles ciblent les sociétés et se basent sur la propagande et la contre-propagande, et ce à travers une stratégie d'influence sur la perception collective». Mais pas que, a expliqué le chef d'état-major en sa qualité d'homme averti et bien imprégné des donnes qui entrent dans le cadre de la veille stratégique et du suivi des évolutions sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne l'assimilation des objectifs et des dimensions des nouvelles guerres. D'ailleurs, c'est dans cet objectif que l'Ecole supérieure de guerre en 1ère Région militaire organise, les 24 et 25 février 2021, ce Séminaire national dont parlera aussi le général de corps d'armée: «Manipulant l'opinion publique, soit la population de l'Etat ciblé, et orientant ses comportements et ses visions». Ces guerres, ajoute le chef d'état-major «qui ne disent pas leur nom ont pour objectif d'accabler le régime en place et de disloquer le pays de l'intérieur, en suivant des étapes à long terme et en usant de différents moyens, y compris informationnels, économiques, sociaux et militaires». Pour lui, «les conséquences de la mondialisation ont contribué à la multiplication des formes et moyens de concrétisation de ces guerres, visant à induire en erreur les différentes catégories de la société, à dénaturer les faits et à faire pression sur les gouvernements». Ainsi, a-t-il voulu faire savoir à cette importante assistance qui a pris part à ce séminaire d'une extrême nécessité dans les temps actuels où l'Algérie passe par de multiples crises «de ce qui précède, ce séminaire a pour, entre autres, objectifs de mettre en exergue l'importance croissante de la fédération des efforts de tous les acteurs, à savoir, les institutions de l'Etat, la société civile et le citoyen, et son rôle dans le renforcement des fondements de la Défense nationale, de la capacité de faire face aux multiples dangers dont l'ampleur s'étend, pour englober tous les domaines d'activité de l'Etat et de la société». Il ne manquera pas en cette occasion de souligner que «les éventuelles répercussions sur la sécurité et la stabilité de notre pays, induites par la détérioration de la situation sécuritaire dans notre environnement régional, en sus des viles et non moins répétées tentatives de porter atteinte à la cohésion de la société, nous imposent aujourd'hui, plus que jamais, d'oeuvrer à consolider les liens de notre unité nationale et de renforcer notre cohésion et notre front interne, afin de faire face à toutes les menaces». Mais aussi fait-il remarquer, «de relever les défis du développement socio-économique, amorcé par l'Etat». Le général-major fera remarquer, également, lors de son intervention: «Certes, la maturité et la conscience politique dont a fait preuve le peuple algérien ont permis, dans un passé récent, de faire face, voire de déjouer ces desseins sournois, cependant, il ne faut en aucun cas que cela soit un objectif en lui-même, mais un moyen de renforcer davantage la vigilance et le sens patriotique, de prendre conscience de ce qui se trame contre notre pays et de se tenir prêt à faire face à toutes les éventualités et à tous les scénarios». Ces avertissements mèneront le chef d'état-major à rappeler, que «la Défense nationale est un devoir sacré et une responsabilité collective, qu'il nous appartient, en tant qu'individus, collectivités et institutions, d'assurer en plaçant les intérêts suprêmes de la nation comme objectif majeur, et en renforçant les exigences de la riposte à toutes les campagnes sournoises, qui tentent vainement de cibler notre unité nationale, notre souveraineté et notre stabilité. Il nous appartient ainsi à tous de travailler avec abnégation et dévouement envers la patrie et envers le serment prêté aux vaillants Chouhada, pour que l'Algérie vive dans la paix et la stabilité pérennes et demeure forte et puissante». Les mises en garde du chef d'état-major, pour ainsi dire, interviennent dans une conjoncture tendue et inquiétante aux frontières, mais aussi sur le plan interne qu'on tente par tous les moyens de semer la grande confusion par des rumeurs qu'on lance depuis l'étranger contre l'Algérie. Lesquelles s'inspirent des visées maroco-sionistes.