«Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris part à une importante réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement», indique un communiqué de la présidence de la République. Selon le communiqué de la Présidence, deux points «brûlants» ont été examinés lors de cette réunion. Le premier ayant trait aux changements climatiques et à leurs impacts sur la paix et la sécurité en Afrique, le deuxième à la question du Sahara occidental à la lumière des développements et des dangereux dépassements enregistrés récemment dans les territoires sahraouis occupés. Concernant le premier point, le chef de l'Etat a, dans son intervention, appelé à la création d'un fonds spécial pour lutter contre les catastrophes naturelles. Sur la question des territoires sahraouis occupés, Abdelmadjid Tebboune a été concis mais tranchant. «Nous espérons trouver une solution permanente au dossier saharien», a-t-il dit ajoutant «l'Afrique qui a vaincu l'occupation européenne par sa lutte politique et armée parfois et qui est venue à bout de l'Apartheid, se doit aujourd'hui d'en finir avec le dernier foyer colonial». Abdelmadjid Tebboune poursuit, en évoquant les récents dépassements enregistrés dans les territoires sahraouis, qu'il n'a pas manqué de qualifier d'«escalade dangereuse». Pour le président, il s'agit là d'une vaine tentative du Maroc «de se détourner des négociations», qu'il juge être la seule voie pour une issue pacifique et permanente. «Ceux qui sont nés réfugiés sahraouis sur notre territoire n'accepteront jamais de mourir en tant que réfugiés, même s'ils sont les bienvenus sur nos terres», a conclu le président Tebboune tout en insistant sur la nécessité de prendre des mesures efficaces à même de cristalliser une solution durable. La séance, présidée par le président de la République du Kenya, Uhuru Kenyatta, a permis de retenir certains éléments dont la nécessité pour les parties en conflit d'observer l'accord de cessez-le-feu conclu en 1991 ainsi que toutes les décisions, déclarations et résolutions des Nations unies et de l'UA sur la situation du Sahara occidental. Les membres du CPS se sont aussi accordés sur la nomination d'un envoyé spécial pour le conflit au Sahara. Ils ont adopté également le principe de renforcer la Troïka de l'UA et réaffirmer le respect du principe d'autodétermination des peuples. La participation de l'Algérie vient confirmer le succès de l'approche algérienne de résolution des crises et de renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans la région. Les principales questions inscrites à l'ordre du jour ont été abordées, lundi, par le chef de l'Etat avec ses homologues kenyan, Uhuru Kenyatta et sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors de leurs échanges téléphoniques. Pour rappel, sur initiative de l'Algérie, le Conseil de paix et sécurité de l'UA s'est réapproprié le dossier du Sahara occidental en vertu d'une décision entérinée par l'Union africaine à l'issue de son dernier sommet tenu sur le thème «faire taire les armes en Afrique».