Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a estimé lundi dernier à Alger «inconcevable que des projets de 2018 soient encore à l'arrêt», tout en ordonnant la relance de l'ensemble des projets à travers le territoire national. Intervenant lors d'une rencontre tenue sous sa présidence, au siège de son département, avec les cadres du ministère, les responsables du Groupement d'intérêt économique des Opgi (Office de promotion et de gestion immobilières) et de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) ainsi que des directeurs de wilaya de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction et des Opgi de Chlef, Bouira, Tizi Ouzou et de Boumerdès, le ministre de l'Habitat, Mohamed Tarek Belaribi a ordonné la relance de l'ensemble des projets à l'arrêt dans tout le territoire national, lit-on dans un communiqué du ministère. Le ministre a entamé cette rencontre en évoquant la wilaya de Chlef qui compte 300 logements publics locatifs (LPL), dont les travaux n'ont pas encore démarré et 620 autres du même type à l'arrêt au niveau des communes d'Ouled Farès, Boukadir, Chettia, Ténès, Dahra, Aïn Merane, Taougrite et Beni Haoua. Concernant un autre projet de 1370 logements de type LPL en cours de réalisation, 850 unités devront être réceptionnées durant l'année 2021, selon le directeur de l'Opgi de la wilaya de Chlef. À ce titre, le ministre a donné des instructions fermes et insisté sur le respect du délai de 3 mois et demi fixé par les directeurs locaux de la wilaya de Chlef pour la relance de ces projets, à l'arrêt depuis deux années et demie. La wilaya de Tizi Ouzou de son côté, 3846 logements dont les travaux sont suspendus, 393 unités non lancées contre 2429 en cours de réalisation et 746 achevés, mais dont les travaux d'aménagement se poursuivent. Quant à la wilaya de Boumerdès, elle compte 9324 LPL, dont 3 041 à l'arrêt, 3791 en cours de réalisation, 1692 finis et 300 autres non lancés. Concernant la wilaya de Bouira, la même source fait état de 1078 LPL à l'arrêt actuellement, alors que 2890 unités de la même formule sont en cours de réalisation. «À l'exception des projets faisant l'objet de contentieux judiciaire ou ceux relatifs à l'indisponibilité d'assiettes foncières, aucun argument n'est recevable pour le non- démarrage ou la suspension des travaux tant que les enveloppes financières sont disponibles», a averti Belaribi. Le ministre de l'Habitat a chargé la directrice de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction au ministère de recenser tous les programmes de logements programmés en 2018 au niveau national et dont les travaux n'ont pas démarré faute de foncier à l'effet de prendre les mesures adéquates.