Nouvel allégement ou durcissement? C'est la question que se posent les Algériens à la veille de l'expiration des mesures de confinement. Le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de l'épidémie de coronavirus, a tenu, hier, un discours des plus rassurants. Invité de la chaîne de télévision privée, Echourouk News, cet éminent spécialiste a assuré que la situation actuelle ne prêtait pas à inquiétude, malgré l'apparition d'une vingtaine de cas de variants britanniques et nigérians.. « C'est toujours stable, il y a pas de quoi s'inquiéter», a-t-il insisté. Il va encore plus loin dans ses assurances en annonçant la réouverture prochaine des salles des fêtes. «Cela devrait se faire prochainement avec un protocole des plus stricts», a-t-il précisé ce qui laisse croire à de nouveaux allégements des mesures de restriction et de prévention contre la Covid-19. Le professeur Mahyaoui est également revenu sur la polémique concernant la prière des «tarawih» durant le mois de Ramadhan, qui est attendu dans moins d'un mois. Il a rassuré les Algériens sur le fait qu'il n'est, pour le moment, aucunement question de son annulation. «Le Comité scientifique et les autorités religieuses ont élaboré un protocole sanitaire spécifique afin de permettre à ce que cette prière puisse se faire dans de bonnes conditions, comme c'est le cas avec celle du vendredi», a-t-il soutenu assurant que le Comité scientifique avait donné son feu vert pour l'ouverture de toutes les mosquées du pays pour les «tarawih». Il souligne, néanmoins, que la décision finale appartient au président de la République, mais aussi en fonction de l'évolution de la situation sanitaire d'ici le début du mois sacré. Il laisse même entendre que les horaires du couvre-feu sanitaire pourraient être rallongés durant le Ramadhan. «C'est pour moi le bon sens. Mais ce sont les Hautes autorités du pays qui décident», a-t-il estimé. Enfin, ce médecin s'est par contre montré affirmatif sur la question des frontières. Il a exclu catégoriquement leur réouverture prochaine. «Cette question n'est pas d'actualité au vu de la situation dans le monde. Il n'est pas question de prendre un tel risque du fait que c'est, en grande partie, grâce à cette mesure que la situation sanitaire est stable dans le pays», a-t-il conclu.