La position de l'Algérie concernant l'agression israélienne contre la bande de Ghaza a été réitérée, hier, par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil. Le deuxième personnage de l'Etat a, en effet, interpellé la communauté internationale sur la gravité de l'acharnement de l'entité sioniste sur d'innocentes victimes. Pour Goudjil la communauté internationale doit «assumer pleinement ses responsabilités», appelant les instances onusiennes à mettre fin de manière «définitive et urgente» à la tragédie que vit le peuple palestinien. Le communiqué du Conseil de la nation qui rapporte les propos de Salah Goudjil, précise que ce dernier a tenu ces propos dans le cadre d'un entretien téléphonique avec le président du Parlement turc, Mustafa Sentop. Les deux pays, l'Algérie et la Turquie, ont condamné sans réserve les attaques israéliennes contre la bande de Ghaza. Et au-delà de cette réaction, les deux responsables parlementaires ont évoqué «les conséquences de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza et les atteintes à l'intégrité du troisième Lieu Saint de l'Islam, El Qods, ont été au centre de l'entretien téléphonique entre les présidents des deux Chambres», souligne le communiqué du Conseil de la nation. «Les deux parties ont réitéré leur ferme condamnation et réprobation de la politique de colonisation exercée par l'entité sioniste», affirme-t-on de même source, non sans regretter «l'inaction et la complicité de certains pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU». Les deux hommes ont également pointé du doigt «l'indifférence d'autres instances internationales concernées par le règlement de ce conflit». Le propos est on ne peut plus net, notamment lorsque Goudjil et Sentop dénoncent clairement «des parties qui ont toujours appliqué, la politique du deux poids, deux mesures quand il s'agit de la protection du peuple palestinien et de la défense de son droit légitime à établir son Etat indépendant avec pour capitale El Qods». Même si aucun pays n'est cité, l'on comprend la claire allusion à certaines puissances mondiales qui ont de tout temps protégé Israël devant les instances de l'ONU. On retiendra donc dans cet échange téléphonique la détermination de la plus haute instance parlementaire de la République à demeurer très cohérente avec le soutien indéfectible qu'apporte l'Algérie, son Etat et son peuple à la juste cause palestinienne. Outre cette importante question qui fait l'actualité, les deux hommes ont fait un tour d'horizon de la situation dans la région, «à l'instar de la lutte antiterroriste et le processus de règlement de la crise libyenne», note la même source. Il faut dire que sur cette question précisément, la diplomatie parlementaire est à même de faire rapprocher les points de vue d'Alger et d'Ankara, sachant que l'intérêt premier de la Libye et de toute la région est dans une démilitarisation totale du conflit en cours dans ce pays. On retiendra enfin, la volonté des parlementaires d'accompagner la coopération établie entre les deux pays, conformément aux orientations des présidents Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan.