La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a rendu publiques les sanctions relatives au match de la 21e journée du championnat de Ligue 1 entre le RC Relizane et l'ES Sétif (2-2). Le RCR avait aligné le joueur Younès Koulkheir, alors que celui-ci n a pas purgé sa sanction pour cumul de cartons. L'ESS, quant à elle, n'a pas respecté l'obligation de présenter des résultats des tests Covid-19 à moins de 72 heures du coup d'envoi de la rencontre. La CD a décidé d'annuler le résultat de cette rencontre, d'où la défalcation systématique d'un point dans le compteur des deux équipes après avoir confirmé les faits. Koulkheir a bel et bien reçu ces quatre cartons jaunes et le secrétaire général du club, Djawed Bouabdallah, a reconnu avoir aligné le joueur suspendu «par erreur». Les Sétifiens avaient formulé aussi des réserves concernant Gherbi Sabri, mais ce dernier, selon la CD, a purgé sa suspension automatique pour un match ferme face au MC Oran, en 8es de finale de la coupe de la Ligue. Outre l'annulation du résultat du match, le RCR s'est vu défalquer 3 points. Koulkheir a écopé de 4 matchs de suspension ferme, en sus de la sanction initiale d'un match ferme. Le SG du RCR s'est vu infliger un mois de suspension ferme. En sus d'une amende de 300000 DA. Dans l'autre affaire traitée concernant cette même rencontre, la CD a considéré que l'ESS a joué le match «sans se soumettre à des tests PCR/ antigénique, ce qui constitue une infraction grave». Le président de ladite commission a confirmé que les Sétifiens ont présenté des tests datant du 27 avril, du 3 mai et 8 du même mois. L'ESS est déclarée perdante (0-2) sans attribuer le gain au RCR. En sus, le club des Hauts-Plateaux doit payer une amende d'un million de dinars, alors que Covid-manager de ladite rencontre, Abdelkrim Louled, a écopé d'un an de suspension ferme de toute activité en relation avec le football à partir du 20 mai 2021. «Cette manière d'agir est considérée comme une négligence très grave et porte atteinte à la santé de l'ensemble des personnes participant à l'organisation et au déroulement de la rencontre», précise la LFP. Pour le président de la commission de discipline, Kamel Mesbah, les décisions prises par son instance «sont conformes à la réglementation en vigueur», dans ce «cas non prévu». En effet, l'article 115 du Code disciplinaire permet à la CD de se prononcer, selon les règles qu'elle établirait si elle avait à faire acte de législateur, dans les cas non prévus par ledit code. Mesbah et ses collaborateurs considèrent que la rencontre n'aurait pas dû avoir lieu, sauf que le Covid-manager en a décidé autrement, «en violation du manuel Covid de la FAF». «Les dirigeants de l'ESS affirment qu'ils ont eu une dérogation de la part du docteur Bichari, le médecin de la LFP, sauf que ce justificatif ne peut être pris en compte, puisque personne ne peut donner une instruction contraire à la réglementation en vigueur», affirme Mesbah. Abdelkrim Louled est, tenu, donc, pour premier responsable de la situation, d'où sa lourde sanction. Les Sétifiens ont contesté, par ailleurs, les délais de 48 heures dépassés pour le traitement de cette affaire. En réponse, Mesbah dira: «Dans l'article 10 du Code disciplinaire, notre commission a, dans le cas d'une infraction grave jusqu'à 7 jours pour trancher.» L'ESS a, faut-il le rappeler, droit à un recours.