À travers les journées, semaines, mois et années, nous avions suivi de grands juges du siège en train de juger les inculpés, les prévenus ou les accusés, dont beaucoup s'en étaient tirés avec la stricte et juste application de la loi. Oui, il faut réellement avoir suivi leurs audiences pour avoir une vraie idée de la valeur de ces juges, dont la grande majorité est aujourd'hui en retraite. Un nom nous vient au moment de confectionner cette perle, un nom impérissable dans les esprits des connaisseurs en justice: Djamila Khanouf! Un véritable symbole pour les puristes! Un symbole, car cette juge du siège, qui a terminé sa longue carrière à la cour de Blida où un juge ne pouvait pas l' «ouvrir», sans laisser de plumes. Cette exceptionnelle juge avait pour devise de ne faire que son travail, de se boucher les oreilles et de laisser les canidés, aboyer! Un jour où elle venait de proclamer son audience à huis clos, et apercevant un journaliste se lever, elle le héla poliment: «Monsieur, vous êtes le bienvenu, car cette affaire est celle de toute l'opinion publique. Alors, relatez tout sauf, bien entendu, les coordonnées des parties en présence.» «Je suis juge du siège, donc je n'ai aucune instruction à recevoir de personne! La loi prévoit ce cas d'espèce que ce sont les mineurs qui doivent s'effacer de la salle!» Khanouf avait parlé! Plus tard, Sihem Béchiri, Djamila Chabane à Rouiba, Chafia Maàlem-Abed, Aziza Oussedik, Nadjia Mellal,à Chéraga, Soumia Kassoul, Saloua-Makhloufi- Dérbouchi, Yasmina Hammad, à Bir Mourad Raïs, Foudil Laich à Blida, Selma Bedri, à Khemis-Miliana, Nassima Saâda à Boufarik, Sihem Benmelouka, à Hadjout, Rabah Barik à Koléa, Yasmina Benzadi-Ouadhah, Farida Slimani, Med Yahiaoui, à Hussein Dey et Med Boukhatem, Ahmed Oussadi, à El Harrach, et plus près de nous, Dounized Guellati-Rouainia, Lies Benmissya, Med Sedira, Oussama Bensaâd, nous ont, à chaque fois, aidé pendant les couvertures. Qu'ils en soient, aujourd'hui, infiniment remerciés!