Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué samedi l'annonce d'un cessez-le-feu à compter du 21 mai et a appelé à un respect «complet» du cessez-le-feu dans sa première déclaration unie depuis le début de l'agression le 10 mai. «Les membres du Conseil de sécurité ont salué l'annonce d'un cessez-le-feu à compter du 21 mai, indique un communiqué. «Le Conseil de sécurité appelle à un respect complet du cessez-le-feu», ajoute la même source. Ils «ont souligné le besoin immédiat d'assistance humanitaire à la population civile palestinienne, plus particulièrement à Ghaza, et soutenu l'appel du secrétaire général (de l'ONU Antonio Guterres) à la communauté internationale pour (...) reconstruire» l'enclave palestinienne, ajoute le texte. Ils ont enfin souligné qu'il est «urgent de rétablir le calme et réaffirmé qu'il est important de parvenir à une paix complète basée sur la conception d'une région où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, en paix avec des frontières sûres et reconnues». Riyad Mansour, délégué palestinien auprès des Nations unies, a critiqué la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies après la fin de l'agression contre le peuple palestinien. Mansour a déclaré: «Nous ne voyons pas la nécessité d'une déclaration du Conseil de sécurité après la cessation de l'agression contre le peuple palestinien. Il ne soutient pas notre peuple à Al-Aqsa, à Sheikh Jarrah, à El Qods et dans le reste des territoires occupés».Il a ajouté que «de nombreux amis au sein du Conseil auraient tout accepté, mais nous avons insisté pour qu'il n'y ait rien de nuisible à notre cause et à ses forces», selon ce qui a été publié par l'agence de presse officielle palestinienne, «Wafa». Le Conseil de sécurité avait appelé à l'unanimité, samedi, les Palestiniens et Israéliens à «respecter pleinement le cessez-le-feu», soulignant la nécessité de fournir immédiatement une aide humanitaire à Ghaza. Dans sa première déclaration sur la brutale agression israélienne contre Ghaza, qui a duré 11 jours, le Conseil a déploré la «perte en vies civiles». La publication des déclarations du Conseil de sécurité nécessite l'approbation de l'ensemble de ses 15 Etats membres. Pendant la période de l'agression, le Conseil n'a pas réussi, au cours de 4 sessions, à publier une déclaration concernant les attaques israéliennes contre Ghaza. Depuis le 10 mai, 243 Palestiniens dont 66 enfants ont été tués et 1.910 ont été blessés par des frappes israéliennes sur la bande de Ghaza. Le calme est revenu vendredi matin dans la ville de Ghaza après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à 11 jours d'agression israélienne sanglante. Les forces d'occupation israéliennes ont procédé à l'arrestation de 22 palestiniens dans la nuit de samedi et tôt hier dans différents gouvernorats relevant de la Cisjordanie occupée, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Suite à un assaut à la mosquée Al-Aqsa à El Qods occupé, des dizaines de soldats israéliens ont arrêté quatre Palestiniens en plus du gardien de la mosquée, Fadi Elayyan et le fonctionnaire dans le service des manuscrits du département des Waqfs islamiques à El Qods, Ali Wazwaz, précise Wafa. Les forces d'occupation ont également arrêté le secrétaire du mouvement de Fatah à El Qods occupé, Shadi Mattour, dans le quartier de Beit Hanina au nord d'El Qods, en plus des militants, Fadi Mattour et Nour Shalabi, ajoute la même source. A Ramallah, les soldats d'occupation ont arrêté l'ex-prisonnier Ahmed Zahran, un adolescent dans le village de Deir Ibzi, en plus de deux citoyens à Naplouse et sept autres dont un prisonnier libéré à Jénine. Les autorités d'occupation sionistes lancent des campagnes d'arrestations presque quotidiennes en Cisjordanie, pour démobiliser les Palestiniens dont certains sont renvoyés devant les tribunaux. Les organisations palestiniennes de défense des droits humains estiment que plus de 355 détenus palestiniens ont été infectés par le Covid-19 en raison d'une «négligence médicale délibérée de l'entité sioniste». Les prisonniers palestiniens souffrent des mauvais traitements qui s'inscrivent dans une politique systématique et claire pratiquée par l'administration des centres de détention d'occupation pour porter atteinte aux prisonniers, leur imposer des sanctions et les priver des droits de l'homme les plus élémentaires.