La coopération économique africaine doit être le «véritable moteur de développement de l'Afrique», but auquel aspirent les participants au «Forum africain de l'investissement et du commerce» qui s'est tenu lundi à Alger. L'Algérie est ainsi appelée à conduire les pays africains vers la «cristallisation» d'un marché commun, escompté dans le cadre de la Zone de libre-échange commercial africain (Zlecaf), dont l'entrée en vigueur date du 1er janvier 2021. «Faire passer le continent de la sphère des pays en développement à celle des pays avancés», telle est l'essence du message de l'Algérie émis par le conseiller du président de la République en charge des affaires économiques, Abdelaziz Khelaf. Il a souligné que c'est là «l'objectif essentiel de l'Algérie», qui se trouve «à la tête de la locomotive économique africaine». Organisé sous le thème «La production africaine», en présence de quelque 350 opérateurs économiques venus de 49 pays africains, ce forum continental a vu l'intervention de plusieurs responsables économiques, qui ont, tour à tour, appelé à un renforcement de la coopération économique africaine. Ainsi, Amine Boutalbi, DG du Centre arabo-africain d'investissement et de développement (Caaid), a mis en avant le rôle d'avant-garde qui incombe à l'Algérie pour le développement durable dans le continent affirmant que «l'Afrique verra, dans les 10 prochaines années, une relance économique grâce à ses nombreuses ressources et richesses». Le représentant de l'UA, Hussein Hassen, a estimé de son côté, que l'investissement interafricain doit constituer le «véritable moteur de l'économie africaine», appelant les 55 pays du continent à créer, notamment des partenariats fructueux. Lors de ce forum, organisé par le Caaid, des représentants d'ambassades africaines ont appelé l'Algérie à conduire les pays africains vers la «cristallisation» du marché commun continental et à favoriser les opportunités d'investissement interafricain. Abondant dans ce sens, l'ambassadeur du Soudan à Alger, Elabeid Mohamed Labeid a, pour sa part, mis l'accent sur l'intensification de la coopération interafricaine pour réaliser un développement durable d'envergure en Afrique.