De nouveaux visages et un nouveau discours. Le FLN, que l'on pensait mort et enterré, est en train de «se régénérer» à travers la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain. En effet, le vieux parti a adopté une nouvelle stratégie en donnant la chance à ses jeunes loups. La moyenne d'âge des listes du Front de Libération nationale a connu un véritable «coup de jeune». Elle ne dépasse pas les 40 ans pour certaines d'entre elles? Ce qui a apporté un nouveau souffle au parti. Même le discours a quelque peu évolué, loin de l'habituelle langue de bois qui faisait sa réputation. On parle désormais de changements, d'innovations et même de projet de société! En effet, le secrétaire général du parti du Front de Libération nationale (FLN), Abou El Fadl Baâdji, a affirmé que le programme électoral de son parti prévoyait la création d'une commission nationale pour élaborer un projet de société avec une vision futuriste. «Notre parti a investi dans la ressource humaine où il va puiser pour créer une commission nationale qui élaborera un nouveau projet de société avec une vision futuriste», a soutenu un Baâdji qui est sur tous les fronts, depuis le début de cette course à l'hémicycle. Le nouveau SG du FLN a fait le tour du pays pour convaincre les citoyens qu'un «Hirak» avait aussi touché le parti qu'il dirige. Il présente un nouveau FLN, moderne, qui veut participer à l'édification de la nouvelle Algérie. «Nous sommes prêts à travailler et collaborer avec la classe politique nationale pour édifier une Algérie forte», ne cesse-t-il de répéter lors de ses meetings qui attirent toujours autant de monde, car, contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est l'un des seuls partis qui arrive à remplir les salles, notamment dans les régions de l'intérieur du pays. Abou El-Fadl Baâdji, qui a remobilisé ses troupes, les rassure sur le fait que son programme ne renie pas les principes du FLN, même s'il aspire à apporter une nouvelle vision. À ce propos, il met en exergue la nécessité de réformer l'école algérienne, l'éloigner de toute idéologie et veiller à ce que l'enfant reçoive une éducation qui lui inculque l'amour de la patrie. Néanmoins, il insiste sur ce qu'il qualifie de constantes que sont le soutien social et la stabilité politique et sécuritaire du pays. Le soutien de sa formation politique aux causes justes, dont celles du Sahara occidental et de la Palestine, est aussi mis en avant par Abou El Fadl Baâdji. En outre, il assure le fait que le FLN ne veut plus jouer le jeu des promesses sans lendemain. Il s'engage à être à l'écoute des citoyens et devenir leur porte-voix au sommet de l'Etat. Est-ce suffisant pour convaincre les électeurs? Réponse le 12 juin prochain...