C'est le branle-bas de combat. Plusieurs wilayas de la partie ouest et des régions steppiques du pays, ont revu de fond en comble la gestion des ressources hydriques. l'eau est destinée, outre les zones urbaines et semi-urbaines, à alimenter les zones rurales. Saison des grandes chaleurs oblige, rien n'est laissé au hasard. «Pour peu que les populations locales soient rationnellement alimentées en ce liquide vital», ambitionne t-on. La wilaya d'Aïn Temouchent est en passe de réaliser un programme sectoriel de développement, visant à la réalisation de 16 réservoirs à travers les communes. Ces projets devront contribuer à accroître les capacités de stockage d'eau et à sécuriser l'alimentation régulière des populations. Des puits pour les communes C'est ce qu'a indiqué le directeur de wilaya du secteur, Mohamed Hamadouche, soulignant que «ces infrastructures en cours de concrétisation assureront une capacité de stockage globale de 9 900 m3». «Cela constituera un apport non négligeable pour sécuriser les besoins de la population en eau potable, notamment dans les zones d'ombre où seront implantés la plupart de ces projets», a souligné le responsable. Et d'ajouter que «cette opération, inscrite au titre du Programme sectoriel des ressources en eau et pour laquelle une enveloppe financière de 449 millions de DA a été allouée, prendra en charge la réalisation de 16 réservoirs d'eau, d'une capacité de stockage comprise entre 150 et 1000 m3», notant que «ces projets, deux réservoirs, ont été récemment réceptionnés dans les villages d'Aïn Basal et de Béni Ghannam, relevant de la commune de l'Emir Abdelkader, où ils sont entrés en service avec une capacité de stockage d'environ 500 m3 chacun. Les travaux de réalisation ont été achevés pour quatre autres réservoirs, situés dans les communes d'Ogb Ellil et Oulhaça. Ils seront mis en service cet été. Les projets restants seront réceptionnés avant la fin de l'année en cours».La même source a annoncé «le lancement, prochainement, de l'opération d'aménagement et de réhabilitation de plusieurs puits dans plusieurs communes de la wilaya pour subvenir aux besoins de la population en eau potable», soulignant que «des démarches sont actuellement en cours pour recenser ces puits, étudier leur débit, s'assurer du taux de potabilité de leur eau». La wilaya de Aïn Temouchent bénéficie quotidiennement d'une quantité de 100000 m3, assurés par la station de dessalement de l'eau de mer de Chat el hilal (commune de Sidi Benadda) en plus des autres 5000 m3, provenant de forages souterrains pour couvrir les besoins de sa population. Dans la capitale de la Mekerra, à Sidi Bel Abbés, plusieurs projets visant à assurer l'amélioration de l'alimentation en eau potable des citoyens et à améliorer les capacités de stockage de ce produit vital sont en cours de réalisation», a indiqué le directeur local des ressources en eau, Berklit Laid. Il a ajouté que «ces projets concernent plusieurs communes», annonçant par là même, «la réalisation en cours de 9000 mètres linéaires de fonçage soit une moyenne de 34 forages permettant de fournir 30000 m3 d'eau, dont 15000 m3 destinés au chef-lieu de wilaya. Un réservoir de 20000 m3 Ces fonçages, ayant nécessité un montant de 900 millions de DA, alimenteront les communes de Tenira, Sidi Ali Benyoub, Oued Sefioune, Chott Chergui, Aïn El Berd, Chatouane Belaïla et Mekedra. Les délais de leur réalisation sont fixés à huit mois. La wilaya de Sidi Bel Abbès a consacré également un investissement d'un milliard de DA pour soutenir ses capacités de stockage par la réalisation de deux réservoirs d'une capacité de 20 000 m3 chacun, a ajouté le même responsable, notant que «les entreprises de réalisation ont été retenues et les travaux démarreront prochainement avec un délai de réalisation de 18 mois». La partie nord-est de la wilaya sera renforcée par la réalisation de deux réservoirs d'une capacité de 500 m3 chacun, en plus d'un autre d'une capacité de 1 000 m3. Les projets nécessiteront une enveloppe de 800 millions de DA, selon le même responsable local. Il a noté que les travaux seront bientôt lancés après l'achèvement des démarches administratives, en plus de la réhabilitation de trois stations de pompage et de transfert d'eau, qui seront, également, réhabilités depuis le barrage de Sidi Abdelli (Tlemcen), vers Sidi Bel Abbés. Un montant de 1,3 milliard de DA y a été consacré. Le même responsable a fait état de la prise en charge de l'AEP des zones d'ombre de Delahim et Sebabha (Ain El Berd) à partir des barrages de Sarno et de Sidi Abdelli, respectivement. D'autres zones d'ombres de la wilaya ont été approvisionnées en eau potable, dans le cadre des programmes de développement communal, a mentionné en outre Berklit Laïd. Dans le cadre du programme de développement local de l'exercice écoulé, la priorité a été donnée au secteur des ressources en eau qui a bénéficié d'une soixantaine d'opérations, ainsi qu'à la réalisation des réseaux d'assainissement, selon le même responsable tout en signalant que la plupart de ces opérations ont été lancées, en plus de la mise en service du projet de transfert d'eau à partir du Chott el gharbi. Ce sont dix communes qui sont alimentées en eau potable quotidiennement. Les travaux du deuxième projet d'alimentation en eau potable, à partir de Chott Gharbi, enregistrent un taux d'avancement de 95 pour cent. Il touchera, une fois mis en service, les communes de Telagh, Merrine, Tafsour, Teghalimet, Mezaourou et Oued Tourira, ainsi que les villages d'Ain El Djohar et Bent Sultane. Le même responsable a souligné que «le projet est entré dans la phase de test et assurera à quelque 50000 âmes une dotation quotidienne de 15000 m3 d'eau potable». Attendez fin juillet Concernant le projet de raccordement au réseau de transfert d'eau dessalée à partir de la station de Honaïne (wilaya de Tlemcen), le taux d'avancement des travaux a atteint95%. Il sera mis en service à la fin du mois de juillet en cours, ce qui permettra d'alimenter la population du chef-lieu de wilaya et 18 autres communes avec un ratio quotidien de 45000 m3 d'eau au profit de 463000 habitants, a précisé le même responsable, qui a estimé que «ces projets stratégiques devront doubler les capacités de stockage d'eau potable de la wilaya pour passer de 39000 m3 actuellement, à 80000 m3 d'ici le début de 2022». Les populations de plusieurs communes des wilayas de Nâama, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, bénéficient du transfert des eaux du bassin hydrographique Chott el gharbi, qui contribue à améliorer leur alimentation en eau potable avec 110000 mètres cubes par jour, selon la direction des ressources en eau. Ce projet hydraulique d'envergure, dont la réalisation a coûté près de 40 milliards de dinars, permettra d'assurer la sécurité des approvisionnements en eau potable des populations de 14 communes et des dizaines de villages et zones d'ombre de l'ouest de la wilaya de Nâama et du sud des wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbés. La semaine des quatre jours Il permet également la fourniture d'une quantité d'eau globale de 40 millions de mètres cubes par an, a fait savoir la direction, ajoutant que «le transfert des eaux du Chott el gharbi, a commencé à porter ses fruits avec l'approvisionnement actuellement, en H/24, en eau potable de 17 241 habitants dans les zones de la wilaya de Nâama et de 75 082 habitants des communes du sud de, à raison de deux à trois jours par semaine et 70164 habitants de la wilaya de Sidi Bel Abbès à raison de 4 jours par semaine. Cette opération permet également d'alimenter les communes de Mekmen, El Kasdir et le village Abdelmoula, dans la wilaya de Nâama, ainsi que les communes de Laricha, Bouihi, Sidi Djillali, Belhadji Boucif, El Gor et Sebdou (wilaya de Tlemcen) et les communes de Ras El Ma, Rdjem Demmouche, Oued Sbaa, Bir Lahmam, Aïn Tindamine, Moulay Slissen, Chetouane et Ben Badis dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, avec un ratio de près de 200 litres par jour pour chaque citoyen. «De cette quantité globale, 14 millions de m3 cubes sont exploités chaque année pour alimenter les habitants en eau potable, alors qu'une quantité de près de 26 millions de m3/an est laissée en réserve destinée, exclusivement, aux domaines économique, industriel et agricole», a-t-on expliqué, soulignant que «le transfert des eaux permet également d'irriguer une superficie de 6150 hectares, réservés au développement de l'agriculture et l'élevage de bétail, dans la région des Hauts-Plateaux de l'Ouest. L'unité de la wilaya de Tissemsilt de l'Algérienne des eaux vient de lancer un programme de rationalisation de la consommation de l'eau potable durant la période d'été. «Cette mesure a été décidée suite à la baisse du volume des ouvrages approvisionnant la région», a indiqué le directeur d'unité, Khaled Guellil, expliquant que «ledit programme, tracé au niveau de la direction des ressources en eau de la wilaya, englobe la réduction du volume horaire de distribution de l'eau potable aux communes de la wilaya de 24 heures à huit heures par jour pour six communes, à six heures pour huit autres communes et à quatre heures pour huit autres». Le ratio quotidien par personne diminuera de 170 litres par jour, l'an dernier, à 100 l/j, a-t-on ajouté, soulignant que «ce programme est venu rationaliser la distribution et économiser l'eau, suite à la baisse sensible du niveau des barrages Koudiet Rosfa dans la commune de Beni Chaïb et Derder (Aïn Defla) qui assurent l'approvisionnement des 22 communes de la wilaya de Tissemsilt et la diminution des eaux souterraines dans la commune de Rechaïga (Tiaret) qui alimente le chef-lieu de wilaya de Tissemsilt. La quantité d'eau potable produite actuellement à partir des ouvrages destinés à l'alimentation des populations de la wilaya de Tissemsilt a atteint globalement 51 000 mètres cubes par jour, alors que les besoins des habitants de la wilaya sont estimés à 54000 m3 par jour.