La purge se poursuit au FLN. Pas moins de 18 membres du comité central ont été exclus du parti, à l'issue de la réunion de la commission de discipline tenue le 29 juillet dernier au siège du parti, à Hydra, sur les hauteurs d'Alger. Il est reproché aux membres écartés, dont Bouzid Bedaïda, Mohamed Belaïd Bakhouche, Tayeb Hmarnia, d'avoir violé le règlement intérieur et les statuts du parti, de travailler contre le parti, en ayant soutenu des listes concurrentes, à l'occasion des élections législatives anticipées du 12 juin dernier. Il faut dire que le nomadisme électoral, prétexte avancé pour l'exclusion, est devenu une tradition au FLN: à chaque rendez-vous électoral, des cadres et des militants mécontents de l'ex-parti unique optent pour des listes indépendantes, quand d'autres préfèrent se présenter sous la bannière d'autres partis en lice, quitte à réintégrer le parti, une fois élus. Depuis son intronisation à la tête du parti, l'actuel secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baâdji, a engagé un bras de fer avec ses opposants, qui veulent sa tête. À titre de rappel, des membres du comité central ont signé dernièrement une pétition appelant à la tenue d'une session extraordinaire du comité central pour élire un nouveau secrétaire général. Le conflit qui oppose Baâdji à certains membres dirigeants du parti, n'a cessé de prendre de l'ampleur. Les contestataires réclament la tenue de la session du comité central pour l'installation de la commission préparatoire du xie congrès. Des apparatchiks du parti, à l'image du l'ex-ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), également membre du bureau politique Mohamed Alioui, l'ancien sénateur, Ahmed Bennaï, ont été également écartés du bureau politique durant la période post-électorale. Le secrétaire général a décidé de geler la qualité de membre du BP à cet ancien ministre et à cet ex-sénateur.