Le Groupe de travail sur la Palestine, a affirmé lundi, que la visite du ministre israélien des Affaires étrangères programmée au Royaume serait un «véritable crime» contre le Maroc et la Palestine, indiquant que la diplomatie marocaine s'était engagée dans une démarche antinationale en faveur des intérêts de l'entité sioniste. Le groupe a exprimé son indignation pour «la visite du ministre des Affaires étrangères de l'entité sioniste terroriste au Maroc», qualifiant cet acte de «mauvais coup» pour le Maroc et les Marocains, et de «traîtrise» à l'égard du peuple palestinien résistant. C'est, en effet, un véritable crime et autre pas sur la voie de la normalisation, motivée par l'afflux de plusieurs responsables marocains vers l'entité sioniste, notamment au plan diplomatique sous la direction de Bourita, a écrit le Groupe. Des citoyens marocains s'interrogent vraiment au nom de quel pays parlent les diplomates marocains, a déploré le Groupe, dénonçant cette orientation politique contraire à la position du peuple marocain envers la cause palestinienne et la Oumma musulmane. Par ailleurs, les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené, lundi de nouvelles attaques contre les positions des forces de l'armée d'occupation marocaine dans les secteurs de Smara, Aousserd et Mahbes, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le 271e communiqué relayé par l'agence de presse sahraouie (SPS), «les unités de l'APLS ont visé les forces d'occupation marocaines avec des bombardements violents et ciblés, ce qui a provoqué la panique parmi les soldats marocains dans la région de Oudi Assfa dans le secteur de Smara et dans la région de Aadim Oum Ejloud relevant du secteur d'Aousserd». «Des unités de l'armée sahraouie ont également bombardé les positions des forces de l'occupation marocaine dans les régions d'Akouira Ould Ablal, Ross Sebti, Sebkhat Tnouchad et Abirat Tnouchad dans le secteur de Mahbes», ajoute la même source. Dimanche, «des détachements avancés de l'Armée populaire de libération sahraouie avaient concentré leurs attaques sur les positions des forces d'occupation marocaines dans divers secteurs le long du mur de la honte dans les régions de Aadim Oum Edjloud dans le secteur d'Aousserd et les régions de Fadrat El Bir et Akrara Achdida dans le secteur de Farsiya», conclut le communiqué. Dimanche dernier, l'observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW), a alerté sur le fait que, pour la deuxième fois en deux semaines, des produits éoliens pourraient être exportés illégalement de la ville espagnole de Bilbao vers le Sahara occidental occupé, indiquant que ces composants sont destinés à la construction, par la société espagnole Siemens Gamesa, d'un parc éolien dans la ville sahraouie de Boudjdour. «Encore une fois, le cargo Johannes revient au port de Bilbao, en Espagne, pour la construction par Siemens Gamesa d'un parc éolien controversé au Sahara Occidental occupé», a déploré WSRW, notant que «le navire devrait arriver à la ville basque dans la matinée du 11 août 2021». L'observatoire chargé du suivi de l'exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental occupé rappelle qu'il a déjà révélé la première cargaison effectuée par le même navire de Bilbao à Laâyoune au Sahara occidental, le 21 juillet 2021. «La cale du navire était à l'époque pleine d'éléments clés pour les éoliennes», a précisé Western Sahara ressource Watch, relevant qu'au cours de cet incident, le navire «Johannes a fait escale à Tanger, où il a ramassé des lames, avant de continuer vers Laâyoune, où il est arrivé le 4 août pour ensuite revenir à Bilbao le 5 août». Au total, WSRW a documenté «au moins sept expéditions de composants d'éoliennes arrivant dans le territoire occupé depuis fin juin 2021».Selon l'observatoire international, ces expéditions appartenant à trois navires, Johannes (IMO 9815343), Aramis, (IMO 9815529) et Breb Countess (IMO 9421166) «font tous partie de la flotte de la compagnie allemande Briese Schiffahrt». L'ONG a, en outre, détecté au cours des dernières semaines «deux autres navires qui pourraient également être concernés par l'approvisionnement du parc éolien controversé de Boujdour» occupée. Dans un précédant rapport, WSRW avait rappelé que, depuis que Siemens s'est engagé pour la première fois dans le territoire occupé, la Cour de justice de l'UE a conclu dans quatre arrêts que le Sahara occidental et le Maroc sont des territoires «séparés et distincts», et que les accords commerciaux avec le Maroc ne peuvent s'appliquer à ce territoire non autonome. Et l'observatoire avait relevé que «Enel et Siemens Gamesa ont été exclus plus tôt cette année par le plus grand gestionnaire d'actifs privés de Norvège pour avoir contribué à la violation du droit international dans le territoire occupé» du Sahara occidental.