Pour la deuxième fois en deux semaines, des produits éoliens pourraient être exportés illégalement de la ville espagnole de Bilbao vers le Sahara occidental occupé. C'est ce qu'a indiqué hier l'observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW), cité par l'APS. Il a affirmé que ces composants sont destinés à la construction, par la société espagnole Siemens Gamesa, d'un parc éolien dans la ville sahraouie de Boudjdour. «Encore une fois, le cargo Johannes revient au port de Bilbao, en Espagne, très probablement pour ramasser des éléments pour la construction, par Siemens Gamesa, d'un parc éolien controversé au Sahara occidental occupé», a déclaré WSRW, notant que «le navire devrait arriver à la ville basque dans la matinée du 11 août 2021». L'observatoire chargé du suivi de l'exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental occupé a rappelé qu'il a déjà révélé la première cargaison effectuée par le même navire de Bilbao à Laâyoune, au Sahara occidental, le 21 juillet 2021. «La cale du navire était à l'époque pleine d'éléments clés pour les éoliennes», a affirmé WSRW, relevant qu'au cours de cette transaction, le navire «Johannes a fait escale à Tanger, où il a ramassé des lames, avant de continuer vers Laâyoune, où il est arrivé le 4 août pour ensuite revenir à Bilbao le 5 août». Au total, WSRW a documenté «au moins sept expéditions de composants d'éoliennes arrivant dans le territoire occupé depuis fin juin 2021». L'observatoire en question a, en outre, détecté au cours des dernières semaines «deux autres navires qui pourraient également être concernés par l'approvisionnement du parc éolien controversé de Boujdour» occupée. Dans ce contexte, il a rappelé que «les projets énergétiques du Maroc dans le territoire occupé se déroulent sans le consentement du peuple sahraoui et sont en violation du droit international humanitaire». Comme il a expliqué que «le parc éolien de Boudjdour fait partie du projet éolien intégré du Maroc, prévoyant l'installation de 850 MW d'énergie éolienne dans cinq parcs», dont deux se trouvent au Sahara occidental occupé. Advertisements