La rentrée scolaire aura-t-elle bien lieu le 7 septembre prochain? La question se pose de plus en plus au vu de la dégradation de la situation sanitaire dans le pays à la faveur de l'apparition du variant Delta. Ne voulant prendre aucun risque, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit le gouvernement à accélérer la campagne de vaccination pour espérer une rentrée sociale et scolaire. Il a, d'ailleurs, indiqué que cela ne pouvait se faire qu'après qu'une grande majorité du personnel aurait reçu sa première dose. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a reçu, lundi dernier, les syndicats du secteur pour leur exposer la situation. Les deux partis sont sur la même longueur d'onde. Les syndicats ont fait savoir qu'ils étaient tombés d'accord sur le fait que la prochaine rentrée soit en «sursis». «La prochaine rentrée scolaire est tributaire des conclusions du Comité scientifique, en ce sens que la date fixée préalablement peut être maintenue si la situation sanitaire s'améliore. Le cas échéant, il vaudrait mieux reporter ce rendez-vous», a fait savoir le SG de l'Union nationale du personnel de l'éducation (Unpe) affiliée à l'Ugta. Le président du Syndicat national des travailleurs de l'Education (Snte), Abdelkrim Boudjenah, soutient qu'il a été retenu comme «suggestion de reporter la rentrée au 1er octobre, pour permettre à un maximum de fonctionnaires de recevoir au moins la première dose». Intervenant à cette occasion, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri estime que la date fixée par la tutelle demeure inchangée. «Toutefois, la décision finale revient au Comité scientifique», souligne-t-il. Les syndicats ont fait part de leur disposition à aider les autorités sanitaires dans le bon déroulement de l'opération de vaccination. «Les syndicats sont disposés à contribuer à la sensibilisation du personnel du secteur à la nécessité de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus, et ce en coordination avec les médecins», assure le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Zoubir Rouina. Pour sa part, le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), Belamouri Laghlid, a affirmé que cette rencontre était une occasion pour lancer un appel à la communauté éducative. «On doit fédérer nos efforts en vue d'un élan national et à la nécessité de se faire vacciner pour une immunité collective dans ce secteur qui s'apprête à accueillir 10 millions d'élèves qui pourront constituer un danger pour leurs parents en cette circonstance sanitaire», a-t-il insisté. Belamouri a, en outre, souligné la disposition des syndicats de contribuer «avec force» à la campagne de vaccination au profit du personnel du secteur de l'Education nationale. La rentrée scolaire est donc en sursis. Seule la course à la vaccination déterminera son sort...