Sept morts, dont six à Tizi-Ouzou et un à Sétif, ont été déplorés dans la vague d'incendies qui touche plusieurs wilayas du pays. Plusieurs blessés ont été enregistrés parmi les citoyens et les éléments de la Conservation des forêts. La fréquence des incendies est fulgurante. Rien ne semble pouvoir arrêter les flammes qui ont secoué au total 18 wilayas du pays. Une centaine de départs de feu ont été, en effet, enregistrés à Tizi Ouzou, Tébessa, Annaba, El Taref, Oum El Bouaghi, Sétif, Jijel, Médéa, Béjaïa, Blida, Khenchela, Bouira, Guelma, Bordj Bou Arréridj, Boumerdès, Tiaret et Skikda. Le dernier bilan de la direction des forêts, rendu à 15h, faisait état de «88 gigantesques incendies qui étaient toujours en cours.» Pas moins de 33 départs de feu, dont 10 importants incendies, ont été enregistrés ces dernières 24 heures à travers la wilaya de Béjaïa. Une surface de 82 ha de couvert végétal a été ravagée dans 15 incendies de forêts qui se sont déclarés au cours des dernières 24 heures dans la seule wilaya de Guelma. Près de 40 ha de forêts ont été détruits lors d'incendies qui se sont déclarés dans plusieurs communes de la wilaya de Jijel. Plus de 20 hectares de broussailles et maquis, ainsi que près de 800 arbres fruitiers ont été ravagés par des incendies de forêts qui se sont déclarés dans plusieurs régions de la wilaya de Bouira. Sur le front du feu, ils étaient au moins 900 soldats du feu de divers grades de la PC, mobilisés à Tizi ouzou, la plus touchée par les incendies. La Protection civile a réquisitionné, dans la région, «12 colonnes mobiles composées de 200 bus anti-incendie, d'ambulances, de véhicules de transmission et de bus pour le transport des équipes d'intervention ainsi que d'autres engins pour l'approvisionnement en eau,» a-t-il fait savoir. Cela, avant de préciser que «deux des six hélicoptères bombardiers d'eau de la Protection civile, ont été dépêchés dans la région afin d'intervenir dans les endroits difficiles d'accès pour les engins d'intervention, car accidentés.» Les quatre autres hélicoptères opéraient dans d'autres régions. «Ils n'atterrissaient que pour faire le plein d'eau ou de carburant,» a affirmé le capitane Nassim Bernaoui. Des déclarations qui renseignent sur l'effort colossal accompli par les agents de la PC. Les pompiers n'opéraient pas tous seuls sur le terrain. Ils étaient partout où il y a le feu, appuyés par les agents de la direction des forets, des détachement de l'ANP, et des habitants des régions touchées. Tout le monde était, en effet, engagé dans une véritable course contre la montre pour contenir les flammes. En attendant les résultats des enquêtes en cours, menées par les services compétents, l'origine des incendies «serait criminelle.» Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, en déplacement, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a affirmé que les flammes qui se sont déclarées lundi dans cette wilaya sont d'origine criminelle. Apportant de l'eau au moulin du premier responsable de la sécurité au pays, le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, a indiqué que «la hausse des températures ne peut pas être l'unique cause de ces feux de forêts».