Foncièrement animé par la volonté de créer une synergie regroupant tous les acteurs de la scène économique, susceptibles d'actionner les leviers nécessaires pour une relance efficace, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a donné un autre rythme aux concertations qu'il mène depuis son arrivée à la tête du département. Au-delà du souci d'évaluer les capacités de production des opérateurs publics, les voies d'accompagner et de faciliter l'acte d'investir, Zeghdar se penche sur l'importance de la qualité. À cet effet, il a effectué, au courant de la semaine dernière, une série de rencontres avec les responsables des institutions composant l'infrastructure de la qualité, en l'occurrence, l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi), l'Office national de la métrologie légale (Onml), l'Institut algérien de la normalisation (Ianor), l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) ainsi que la directrice de l'Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped). C'est du moins ce qu'a précisé le communiqué du ministère. Il est indéniable que la contribution de ces institutions dans la mise en oeuvre des plans et programmes de développement et de production, ne manquera pas d'apporter une assurance sur l'émergence d'une compétitivité, qui engendrera un système de concurrence, basé uniquement sur le rapport qualité/prix. D'autre part, la maîtrise de la qualité ouvrira les portes de la grande exportation, qui permettra à moyen et long terme à l'économie nationale de sortir de la dépendance des hydrocarbures. Cela étant, on n'en est pas encore là, et le chemin de la libération, et l'installation de nouveaux paradigmes de gestion, est encore long et parsemé d'embûches. À cet effet, le ministre est longuement revenu sur la jonction des ces instances avec les organismes de contrôle et de développement de la qualité, soulignant «la nécessité de renforcer le travail de ces instances et d'élargir leur champ d'activités pour parvenir à la fabrication de produits de qualité, de manière à instaurer la concurrence et accéder aux marchés locaux et étrangers et, partant, contribuer à la relance de l'économie nationale». Une tâche qui ne peut s'accomplir qu'avec l'émergence et le concours des compétences nationales. Celles-ci devraient être au contrôle de toutes les actions d'investissement et d'exploitation, ce qui permettra de briser les chaînes des acteurs économiques, et de combattre la bureaucratie et la corruption. Et ce en vue d'améliorer l'environnement des affaires, et de se rapprocher des besoins et des attentes des entreprises. Dans ce sens, Zaghdar a mis en avant le rôle accompli par l'Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped) dans la formation des compétences en matière de gestion et de gouvernance, affirmant que c'est «un Institut qui offre des spécialités au diapason des exigences des entreprises, cet établissement, doit d'élargir les conventions de formation vers les groupes industriels». Cependant, si l'accent a été mis sur les capacités de production, et sur la qualité, le ministre tenu à insister sur l'impératif de «protéger le consommateur et le marché national des produits importés incompatibles avec les normes de qualité, puis, accélérer la réalisation du projet Maison de la qualité permettant de renforcer les rendements, promouvoir la coordination, et rapprocher ces organes des opérateurs».