Le MC Oran a dépensé quelque 260 millions DA au cours de l'exercice 2020-2021 où le club a terminé à la 6e place au classement du championnat de Ligue 1 de football, a indiqué, à Oran, son président Tayeb Mehiaoui. S'exprimant en conférence de presse pour évaluer le bilan de son équipe, le boss oranais, en poste depuis août 2020, a qualifié de «satisfaisant» le parcours des siens «au regard des problèmes multidimensionnels auxquels le club est confronté, notamment sur le plan financier», a-t-il insisté. «Nous aurions pu terminer sur le podium n'était-ce le comportement de certains joueurs dans les derniers matchs du championnat et aussi un environnement hostile qui a privé le club de renouer avec les consécrations depuis 27 ans», a regretté Mehiaoui. Avouant avoir commis des erreurs en matière de recrutement, le boss oranais est revenu également sur l'instabilité de la barre technique de son équipe première qui a connu le défilé de pas moins de 4 entraîneurs en une seule saison. «Malgré tous ces aléas, nous avons réussi à faire mieux que des clubs parrainés par les entreprises publiques, telles que le MC Alger et le CS Constantine, dont le budget est nettement meilleur que le nôtre», s'est-il réjoui. À ce propos, le président des Hamraoua a longuement évoqué les problèmes financiers qu'il a rencontrés tout au long de la saison, et qu'il rencontre toujours, étant donné que la trésorerie de son club croule toujours sous les dettes, et dont la valeur n'a pas été déterminée avec exactitude, selon lui. «Une chose est sûre: nous aurons besoin d'au moins 120 millions DA pour enclencher les préparatifs du futur exercice. Ce n'est pas une mince affaire, vu qu'on n'est pas parrainé par une entreprise nationale. Nous continuons donc à revendiquer l'affiliation de notre club à une société publique, car son salut passe par cette démarche», a-t-il encore dit. Interpellé au sujet des 14 joueurs ayant saisi la Chambre nationale de résolution des litiges pour réclamer leurs salaires impayés et leurs libérations aussi, le conférencier se voulait imperturbable, en assurant que la direction du club «a des arguments à faire valoir» auprès de l'instance juridictionnelle de la Fédération algérienne de la discipline. Il a fait savoir dans ce registre l'existence de clauses dans les contrats des joueurs, stipulant la réduction de leurs salaires au cas où ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs assignés. Il a aussi déploré le fait que ses protégés aient refusé de signer le règlement intérieur, ce qui leur a valu de voir leurs salaires gelés. Concernant le cas du joueur Boualem Mesmoudi, parti à l'ES Sahel (Tunisie), Mehiaoui a informé que sa direction a fait appel auprès de la Fédération internationale de football, se disant «optimiste» quant à avoir gain de cause dans cette affaire. S'agissant de son avenir à la présidence du club, Tayeb Mehiaoui a déclaré qu'il va y trancher au cours de la réunion du conseil d'administration «qu'on doit tenir dans les plus brefs délais», appelant au passage les membres dudit conseil à «s'impliquer dans la gestion du MCO, car seul je ne peux rien faire», s'est-il plaint. Il s'est montré, en outre, prêt à quitter son poste «si quelqu'un des membres du conseil d'administration se présente pour me succéder lors de notre prochaine réunion», a-t-il conclu.