L'arbre à palabres? Ce qui est sûr, c'est que les effets d'annonces, les réunions, se succèdent pour faire état de projets vitaux pour le pays sans que n'apparaissent les signes de leur concrétisation. C'est le cas des énergies renouvelables. Un chantier phare du président de la République. Il a fait l'objet d'un exposé présenté par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, dans lequel il a annoncé le lancement prochain, d'un appel d'offres pour la réalisation de centrales photovoltaïques d'une capacité de 1000 MW. Le gouvernement a entendu, samedi dernier, une communication présentée par le ministre de la Transition energétique et des Energies renouvelables sur le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. Dans le cadre du programme de développement des énergies renouvelables, dont l'objectif à terme vise à installer 15.000 MW d'ici 2035, il a été annoncé qu'un appel d'offres pour la réalisation d'un ensemble de centrales électriques photovoltaïques d'une puissance totale de 1000 MW sera lancé prochainement, a ajouté le document, sans en fixer une date. Un feuilleton qui dure. Il faut rappeler en effet qu'un premier avis d'appel d'offres avait été annoncé pour le mois de juin 2021, alors qu'il avait été évoqué lors d'une rencontre présidée le 23 août dernier par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Ben Attou Ziane. Les discussions ont porté sur plusieurs dossiers relatifs au Programme national des énergies renouvelables, qui avaient été évoqués, notamment ceux qui avaient trait aux projets des énergies renouvelables des Groupes Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que les voies et moyens de coordonner les efforts et les capacités pour réaliser le projet de production de 1000 mégawatts dans le contexte des nouvelles directives prises par les pouvoirs publics pour activer ce programme. «L'objectif à atteindre dans les cinq années à venir est de concrétiser une transition énergétique basée sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, de façon à répondre aux besoins de la consommation interne croissante...», avait déclaré le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d'un Conseil des ministres qui s'est tenu le 8 mars 2020. Il faut rappeler que les deux poids lourds du secteur national de l'énergie, Sonatrach et la Compagnie nationale de l'électricité et du gaz sont, depuis, passés à l'acte et ont créé une «Sonelgaz du renouvelable» qui sera incontestablement le bras armé de la transition énergétique. En plus de cette initiative de premier plan, l'Algérie qui a pour objectif de diversifier ses sources énergétiques à travers un programme de développement des énergies renouvelables permettant la production de 15000 MW d'électricité à l'horizon 2035, dont 4000 MW d'ici à 2024, doit absolument inclure les mesures d'économie et de maîtrise d'énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il faut souligner que le projet de production de 1000 mégawatts de source photovoltaïque qui devait être lancé en juin, concerne 10 wilayas du Sud avec 100 MW pour chacune. Ce qui ne sera pas une mince affaire, sachant que la production d'électricité qui s'élevait à 1800 mégawatts en 1980 a bondi à 23400 mégawatts en 2020 et que la part revenant au renouvelable n'a pas dépassé les 354 mégawatts. Sa réalisation est encore au stade des discussions au même titre que d'autres projets vitaux pour l'économie du pays. 1/3 seulement des rec-ommandations de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle, tenue en août 2020, a été réalisé, selon un rapport d'évaluation du Conseil national économique, social et environnemental publié en juin dernier.