Sonatrach s'ouvre un autre horizon. Légitime pour une compagnie pétro-gazière de sa stature qui, de surcroît, ambitionne de jouer dans la cour des grands, de se faire une place dans le cercle très fermé du gotha international du secteur de l'énergie. Le cap est mis cette fois-ci vers le Nord. Une rencontre d'affaires virtuelle sera organisée ce lundi entre des opérateurs économiques danois dans le secteur énergétique et le groupe Sonatrach pour échanger autour de la production d'énergie et de la transition verte, a indiqué, hier, l'ambassade du Danemark en Algérie. «L'ambassade du Danemark en Algérie organise, en collaboration avec le groupe Sonatrach et avec la participation de l'agence danoise State of Green, une rencontre d'affaires virtuelle avec des opérateurs danois dans le domaine de l'énergie», a ajouté la même source qui souligne que le coup d'envoi de cette rencontre d'affaires sera donné par le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar et l'ambassadeur du Danemark en Algérie, Vanessa Vega Saenz. Le groupe Sonatrach et l'agence State of Green, présenteront à cette occasion, les expériences algériennes et danoises en matière de production d'énergie et de transition verte. Quatre forums sectoriels se tiendront ensuite. Les représentants de 20 entreprises danoises auront l'opportunité d'y échanger avec leurs vis-à-vis algériens de Business développement & Marketing, New ressources, Corporate finances, Procurement & logistics, Exploration & production et d'Engineering & Project management. Il faut rappeler que cette rencontre se tient dans la foulée d'un avis d'appel d'offres pour la production de 1000 mégawatts de source photovoltaïque qui devait être lancé ce mois-ci. Simple coïncidence? La question est posée. Il faut savoir cependant que ce projet concerne 10 wilayas du Sud avec 100 MW pour chacune. Ce qui ne sera pas une mince affaire sachant que la production d'électricité qui s'élevait à 1800 mégawatts en 1980 a bondi à 23400 mégawatts en 2020 et que la part revenant au renouvelable n'a pas dépassé les 354 mégawatts. Ce rendez-vous, il faut le noter, cadre aussi avec l'appel lancé par le président de la République. «L'objectif à atteindre dans les cinq années à venir est de concrétiser une transition énergétique basée sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, de façon à répondre aux besoins de la consommation interne croissante...», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune, lors d'un Conseil des ministres qui s'est tenu le 8 mars 2020. À cet effet une «Sonelgaz du renouvelable» est née le 11 avril dernier. Elle sera incontestablement le bras armé du projet souhaité par le chef de l'Etat. Deux poids lourds du secteur de l'énergie, Sonatrach et Sonelgaz doivent piloter ce séduisant challenge. «Cette fusion est le résultat de beaucoup de tractations entre Sonatrach et Sonelgaz dans l'objectif premier de mutualiser nos ressources et nous donner les moyens d'investir des territoires énergétiques verts et créateurs de richesse.» avait déclaré, hier, le président-directeur général du groupe Sonelgaz, Chahar Boulakhras, lors de l'installation du P-DG de cette nouvelle société dénommée SKE, issue de la fusion- absorption des anciennes sociétés SK (Sharikat Kahraba). Les Danois constitueraient, en l'occurrence, des partenaires idéaux.