Le président nigérien Mohamed Bazoum a estimé samedi que le retrait d'une partie des troupes tchadiennes de la zone des «trois frontières» au Niger était «peut-être une bonne chose», se félicitant de leur redéploiement de l'autre côté du pays, également ciblé par des attaques terroristes. «Le contingent tchadien est destiné à être déployé au Mali, mais des circonstances bien déterminées ne l'ont pas permis», a expliqué Bazoum à Sara-Koira, localité de la région d'Anzourou, durement frappée par les attaques terroristes. Selon lui, ce contingent est «en stand-by (...), il ne fait rien, donc qu'on en prélève une partie, qu'on la ramène dans le Lac Tchad, c'est peut-être une bonne chose pour nous, parce que nous avons des soucis, de l'autre côté aussi». 1.200 soldats tchadiens avaient été déployés dans la zone dite des «trois frontières» entre Niger, Burkina et Mali, pour lutter, dans le cadre du G5 Sahel, contre les terroristes d'Al-Qaïda et de l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS). La moitié du contingent est depuis fin août dans la zone du lac Tchad, repaire de Boko Haram et de sa branche dissidente, l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).