Les jeunes gens ont donc organisé une protestation et brûlé quelques pneus. Une délégation de citoyens de la ville de Draâ Ben Khedda a rendu visite au bureau régional de notre journal à Tizi Ouzou. Cette délégation est venue dans le but de donner de plus amples précisions sur le cas ayant été rapporté par notre journal et qui a vu les jeunes du quartier sis près du lycée Krim-Belkacem manifester violemment contre ce qu'ils appellent «la dilapidation des espaces verts». La délégation commence par expliquer que, contrairement à ce qui se dit, «nous sommes presque tous des commerçants et nous agissons dans le respect des lois». Ainsi, les interlocuteurs de préciser qu'ils sont tous détenteurs d'actes de propriété en bonne et due forme et qu'ils n'attendent en fait que les permis de construire qui tardent sans raison valable apparemment. Leurs lots de terrain destinés à la construction de locaux commerciaux surmontés d'appartements, entrent en fait dans l'un des axes d'un schéma arrêté pour essayer en 1990 de créer un quartier commercial dans ce quartier de la nouvelle ville de Draâ Ben Khedda. Aussi, le plan initial prévoyait que ces lots entourent le stade scolaire qui serait ainsi non pas charcuté mais plutôt ceint et mieux mis en valeur et les commerçants d'ajouter que les autorités sportives de l'époque avaient donné leur quitus. Et d'expliquer qu'en fait, «les jeunes du quartier mal informés ou carrément manipulés ont essayé de déloger ces propriétaires des lieux». Ainsi, le 12 mai courant, ils ont détourné des camions de gravats pour les faire déverser dans les fouilles préparées par les propriétaires des lots. Ces derniers sont alors intervenus pour signifier aux camionneurs d'aller déverser ailleurs ces déblais. Les jeunes gens ont donc organisé une protestation et brûlé quelques pneus et se sont révoltés à leur manière car mal informés de la chose! Les propriétaires de lots de terrain, qui ont remis la photo de la maquette des lieux, affirment avoir comme premier souci non pas l'accaparement d'un terrain de jeu mais plutôt son amélioration, affirment que si des parties voulaient absolument récupérer ce terrain, elles auraient pu réagir depuis 1990! Enfin, ils exhibent des documents de justice dans lesquels la propriété des lieux leur est reconnue.