C'est sur cette ultime étape du processus constitutionnel que se dérouleront les prochaines élections locales, qu'émergeront les nouveaux paradigmes de gestion et de développement économique et social du pays. S'il est attendu un changement significatif sur le plan électoral et politique, il n'en demeure pas moins que l'aspect économique demeure l'axe par lequel sera perceptible l'application des nouvelles orientations et directions, prônées par les politiques publiques, pour acter un renouveau à la hauteur des attentes des citoyens. Il faut dire que la libération des prérogatives des élus, la décentralisation programmée et l'autofinancement des collectivités locales se mesureront à la capacité des responsables élus de changer le fonctionnement et l'image de la gestion locale, en y inscrivant des résultats probants en matière de développement et de croissance. À ce titre, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a procédé, mardi, à l'installation des ateliers de révision du Code Communal et du Code de la wilaya, qui «seront composés de représentants des deux chambres du Parlement, des walis, ainsi que les représentants des départements ministériels concernés», a indiqué un communiqué des services du Premier ministère. Une préparation d'une importance capitale, du fait qu'elle fournira aux nouveaux élus, en plus des feuilles de route à suivre, une batterie d'outils juridiques, qui viendront légitimer les actions et les nouvelles procédures d'une part, et renforcer le principe de rapprochement du citoyen de l'état, à travers la lutte contre les phénomènes qui ont miné l'administration algérienne et réduit à néant toutes les initiatives de développement local, d'autre part. À ce sujet, le Premier ministre n'a pas raté cette occasion pour rappeler que «la révision des textes régissant les collectivités territoriales intervient en application des directives de Monsieur le président de la République, données au gouvernement pour la refonte du cadre juridique inhérent à la gestion locale». Un rappel qui montre la volonté de l'état à lutter contre les sphères qui continuent d'oeuvrer à maintenir l'anarchie et le chaos lesquels ont servi à nourrir le pouvoir de la «issaba», qui a sévi durant des décennies, plongeant les collectivités locales dans l'oubli et le mépris.