Le sélectionneur de l'Equipe nationale de football, Djamel Belmadi, a déclaré jeudi, qu'il ne pensait pas à une éventuelle prolongation de son contrat, préférant plutôt se focaliser sur la qualification à la Coupe du monde 2022 au Qatar. «La prolongation de mon contrat n'a pas été discutée. C'est la dernière chose à laquelle je pense. Si demain on ne se qualifie pas au Mondial, ce serait un gros échec et ce sera à moi de prendre mes responsabilités. Ce serait mal venu pour moi ou pour eux (la FAF, ndlr) de parler de contrat. Il faut absolument se qualifier à la Coupe du monde, sinon il y aura une grande réflexion», a indiqué Belmadi, lors d'une conférence de presse, tenue au Centre technique national de Sidi Moussa (Alger). «Nous sommes à une époque où le mot stabilité a été clochardisé. L'époque veut qu'on soit dans le net, on n'a pas cette notion de stabilité. Après 3 ans, on a beaucoup progressé, mais on continue de discuter des choix de joueurs. Cette manière de réfléchir doit disparaître, peut-être plaît-elle à certaines personnes. Ce n'est pas tous les Algériens qui pensent ainsi, c'est une minorité. Le plus important est de procurer de la joie au peuple», a-t-il conclu sur ce sujet. Engagé en août 2018, en remplacement de Rabah Madjer, Belmadi (45 ans) a signé un contrat jusqu'au Mondial 2022 au Qatar. Il avait réussi à mener les Verts à la victoire finale en coupe d'Afrique 2019 en Egypte et à réaliser une belle série (toujours en cours) d'invincibilité de 29 matchs. Lors de ce rendez-vous avec la presse, le coach national a évoqué plusieurs sujets, en commençant par rendre hommage à deux anciennes figures footballistiques, décédées récemment «J'étais touché par la disparition de Redouane Arif (ex-MCO) et Rachid Dali (ex-JSK), que Dieu les accueille dans Son Vaste Paradis. Je profite de l'occasion pour souhaiter un prompt rétablissement à Abdelhamid Zouba, mon premier entraîneur en sélection, à l'ancien gardien de but, Mehdi Cerbah et à Habib Benmimoune.» Revenant sur les critiques qui ont suivi le match nul face au Burkina Faso (1-1), lors de la 2e journée des éliminatoires du Mondial-2022, Belmadi semble les ignorer: «Nous avons atteint un tel niveau de non-sens, de coups bas, que je ne fais plus attention, je suis focalisé sur les éliminatoires de la Coupe du monde. Que chacun prenne ses responsabilités, je compte d'abord sur Allah et sur mes joueurs pour aller jusqu'au bout.». Le conférencier a préféré ne pas évoquer le point de l'arbitrage, souvent contesté en affirmant que «l'Equipe nationale n'est pas celle de Djamel Belmadi». «Je suis une partie intégrante. Je préfère me concentrer sur les prochains matchs. Je n'ai pas envie de parler de ça, ça ne me plaît pas de parler de l'état de la pelouse ou de l'arbitrage», explique-t-il. Après le match d'hier soir, Les Verts disputeront un second, le 12 du mois courant, face à ce même adversaire, à Niamey. Un match qui a fait l'objet de changements de date et d'horaire à plusieurs reprises: «Quand on n'a pas la possibilité d'intervenir, de changer les choses, on ne peut rien faire. Je n'ai pas le pouvoir pour faire changer les choses. Chacun doit assumer ses responsabilités.» Enfin, Belmadi a refusé de revenir sur la «crise» qui secoue la FAF, affirmant qu' «il n'y a pas lieu de polémiquer, ce n'est pas ce qu'on recherche aujourd'hui. Que chacun assume ses responsabilités». R. S.