Au barreau, dans le clair couloir du rez-de-chaussée, du vieux Palais de justice de la rue «Abane-Ramdane» d'Alger, ce clément mardi, aidée momentanément par les chevronnés membres du barreau d'Alger, la docteur Mounira Djarboua et Me Nora Ould el Hocine, la jeune, jolie et sympathique Yamina Houasnia, l'assistante d'Abdelmadjid Silini, le bâtonnier sortant, reçoit courtoisement les avocats qui ont un problème à régler, genre la signature par le bâtonnier en personne, de la carte professionnelle, ou encore le retrait d'un important document par les «robes noires». Du monde, il y en avait: des visiteurs venus souvent de loin, des quatre coins du bâtonnat, font bon coeur, contre mauvaise fortune, en attendant patiemment, l'arrivée du bâtonnier Silini, retenu, par ailleurs, à la cour du Ruisseau, dans une réunion de coordination du second bureau du barreau. Prié de donner une appréciation sur la situation actuelle des confrères d'Alger, Me Amine Benkraouda, l'avocat du plus grand et populeux quartier de Bir Mourad Raïs -Alger, en l'occurrence Mohand-Saïd Hamdine, n'a pas pris de gants pour défendre la profession, et par ricochet, ses confrères: «Les robes noires sont en train, actuellement de faire l'apprentissage de l'indépendance de la justice, qui a débuté, n'ayons aucune crainte à l'avouer, un certain 22 février 2019, lors du soulèvement populaire qui a mis out, le 5e mandat de Bouteflika. Cette demande était vite suivie de la nécessaire et vitale indépendance de la justice! Oui, elle est nécessaire, car lEtat de droit ne peut être mis en place qu'avec précisément, l'indépendance de la justice! Mais, attention, cette entreprise demande de la patience et des efforts quotidiens, de la part de tous les partenaires de la justice», lâcha, un gros sourire illuminant son beau minois poilu, Me Benkraouada, qui entra aussitôt dans la salle d'audience de la cour d'Alger, où l'attend une affaire jugée à «huis clos»! Rencontré dans la rue de la Liberté, Me Mohcen Amara, fulminait contre les gars du parquet de Sidi M'hamed -Alger: «La reprise a eu lieu depuis longtemps. Je ne comprends pas qu'un document utile à une démarche judiciaire ne soit pas encore signé, par le procureur de la République, ou ses nom-breux adjoints! On nous ressasse de termes alléchants et personnellement, je ne vois rien de nouveau, venir, surtout en matière de justice! L'Algérie nouvelle commence par l'effacement des vieilles habitudes!».