Les jeunes Biskris n'ont pas pesé bien lourd face aux nouveaux champions d'Algérie. C'était une obligation et la JSK a fort bien rempli sa mission. En dépit de tout ce qui se disait au sujet de l'écart qui existait entre les deux formations, il fallait que l'équipe de la Kabylie passe le test biskri pour assurer d'une manière définitive et officielle son titre de champion d'Algérie, le 13e de son histoire. Que dire de ce match sinon qu'il s'est disputé dans des conditions particulières puisque le stade était vide en raison du huis clos imposé à la JSK depuis les désordres qui avaient suivi la défaite contre l'ASO Chlef. Le club de la Kabylie espérait une mesure de grâce de la part de la FAF mais elle n'est pas venue. Cependant, les dirigeants de la JSK ne lui ont pas tenu rigueur. Ils ont organisé le match à leur façon en déléguant des représentants des comités de supporters pour qu'ils sensibilisent ces derniers et leur fassent savoir que leur club risquait d'avoir match perdu si jamais ils venaient à vouloir entrer de force dans le stade. En outre, des milliers d'affiches ont été collées partout dans la ville pour inviter les milliers de supporters à se donner rendez-vous à l'issue du match sur la place de la mairie. Les joueurs et leurs dirigeants se sont présentés à l'heure dite devant une foule en folie. Car, dès après le match, Tizi Ouzou a versé dans la fête avec des centaines de véhicules qui n'ont pas cessé de circuler à travers les artères de la ville dans un concert de klaxons assourdissants. Partout on chantait à la gloire de la JSK mais le point central fut justement la place qui fait face à l'hôtel de ville où là, tout était de jaune et de vert au milieu d'une foule qui chantait et dansait tout en enflammant des fumigènes. La fête intervenait immédiatement après le coup de sifflet final de l'arbitre du match JSK-USB, M.Abdessemed. Une fois le match fini, les joueurs en Jaune et Vert ont eu du mal à s'extirper des mains de certains supporters qui avaient réussi, avec la complicité de personnes irresponsables, à se retrouver sur le bord du terrain (on en parle par ailleurs). Résultat des comptes: les joueurs de la JSK ont regagné leur vestiaire vêtus d'un slip uniquement. Si on a cru rendre service au club, c'est qu'on n'a rien compris au sport et à la lutte contre la violence. Et cela s'est poursuivi jusque dans le vestiaire des Canaris pris d'assaut par une foule en furie alors que les joueurs avaient besoin de récupérer après leurs efforts. Ceci dit, il y a eu un match dont le sort a été scellé dès la fin de la première mi-temps puisque, à ce moment-là, la JSK menait par 4 buts à 0 face à une équipe de Biskra composée de juniors exception faite de Khoualed. Yacef avait ouvert la voie dès la 10' avant que Meftah Mohamed ne corse l'addition à la 20'. Puis ce fut au tour de Berguigua de se montrer en ajioutant deux nouveaux buts dont le premier sur penalty (31' et 37'). En seconde période, ce fut beaucoup plus de la démonstration mais la JSK ajouta un 5e but signé Oussalah à la 68' et aurait pu en inscrire un 6e si Gaouaoui n'avait pas raté le penalty qui fut accordé à son équipe à quelques minutes de la fin du match. Bref, un bel entraînement pour un champion qui va maintenant devoir se tourner vers la coupe d'Algérie.