La JSKabylie vient d'être sacrée champion d'Algérie pour la 13e fois de son histoire en 60 années d'existence. Un sacre qui vient à point nommé pour une équipe dirigeante qui a mis le paquet pour y arriver. D'ailleurs comme le soulignera le président Hannachi « nous avons promis le titre, nous l'avons obtenu ». En fait pour Hannachi et pour toute son équipe, c'est le sentiment du devoir accompli, dans des circonstances pas du tout favorables avec un changement de coach alors que l'équipe était leader « c'était une décision osée que de se séparer d'un entraîneur alors que la formation occupait la pole position. Mais nous avions senti que les choses n'allaient pas durer. Il nous fallait un changement impératif d'autant que le Belge Taeleman avait des attitudes avec les joueurs pas du tout catholiques ». Un changement qui a été suivi d'une mémorable gifle (0-3) reçue face au Paradou AC, le nouveau promu. Une défaite qui avait coïncidé avec le retour de Chay aux affaires du club après une séparation à l'amiable deux années plus tôt. A son arrivée, Chay opérera un changement radical dans l'équipe en mettant dans le bain des jeunes loups comme les deux Meftah, Hamlaoui au détriment des vedettes-maison et titulaires indiscutables qu'étaient Hebri et Raho, qui ont mal pris cette mise à l'écart, contrairement à Driouèche qui, lui aussi écarté, avait accepté la décision du coach sans mot dire en véritable professionnel. L'euphorie qui s'était saisie des fans a fait dire à Chay que le titre n'était pas encore acquis, d'autant que dans la semaine qui avait suivi ce carton, les Canaris sous une pluie battante avaient été stoppés par le CRB au stade du 20 août. Depuis et au fil des journées, la JSK prenait de plus en plus d'assurance en championnat pour compter durant la phase retour jusqu'à 11 points d'avance puis 09 avec la mise à jour du calendrier. Une avance de 09 points qui a fondu comme neige au soleil après les deux revers subis at-home face au CRB et l'ASO qui ont fait naître le doute dans le camp des Canaris surtout que l'USMAlger à la faveur de son déplacement et de sa victoire à Biskra face à l'USBiskra avait repris le fauteuil de leader. Une prise de pouvoir qui a fait trembler les Kabyles plus préoccupés par leur aventure africaine où ils ont réussi le formidable pari d'atteindre pour la première fois de leur histoire la phase des poules de la champion's league au prix de belles sorties face à l'Ittihad de Libye, du Zanacos de Zambie et surtout du RAJA de Casablanca avec une qualification mémorable. Une fois l'Afrique assurée, les hommes de Chay se sont replongés dans la compétition nationale pour revenir à hauteur de l'USMAlger après le nul face au MCA puis dépasser les Algérois d'une petite tête à la faveur de l'autre nul ramené du CABBA. Le finish était passionnant et surtout indécis. L'avant dernière journée a été la plus longue pour les Kabyles qui avaient craqué à Oran face à un MCO survolté. Mais une défaite sans grandes conséquences du fait qu'entre temps les hommes de Biskri avaient laissé des plumes au stade du 20 Août face au NAHD qui jouait comme le MCO sa survie sur ce match. La dernière journée n'a été qu'une simple formalité face à la frêle équipe de l'USB qui a consacré la JSK champion d'Algérie