Le ministre de l'Information libanais, George Kurdahi, est ouvert à l'idée de présenter sa démission s'il y avait des «garanties» que cette décision «changerait la position» des pays du Golfe vis-à-vis de Beyrouth, ont rapporté des médias. Des sources citées par des médias ont fait part de la disposition du ministre à démissionner après l'invitation adressée par le Premier ministre libanais, Najib Mikati, à George Kurdahi, jeudi, pour adopter une position «préservant l'intérêt du Liban», ce qui était perçu comme un appel à la démission. Najib Mikati a déclaré, jeudi, que «le gouvernement a été soumis à une nouvelle épreuve, la plus difficile, en raison des prises de position personnelles assumées par le ministre de l'Information, avant sa prise de fonction». Et d'ajouter que les positions du ministre de l'Information ont amené le Liban à une situation de boycott par le Royaume d'Arabie saoudite et les Etats arabes du Golfe. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Koweït ont annoncé le retrait de leurs ambassadeurs de Beyrouth, pour protester contre les propos tenus par le ministre libanais de l'Information, George Kurdahi, au sujet de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite intervenant au Yémen depuis 2015 pour aider le gouvernement yéménite à faire face au mouvement «Ansarullah», dit «Houthis». Le différend a commencé après la publication d'une interview de Kurdahi, enregistrée en août dernier (avant sa nomination en tant que ministre), et diffusée le 25 octobre, dans laquelle il critiquait les opérations de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis au Yémen.